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3 000 kilomètres et 80 000 Fcfp pour un Tahiti-Hereheretue

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Signe de l’enclavement de certains atolls, le voyage pour Hereheretue, desservi uniquement par deux goélettes, est loin d’être une partie de plaisir notamment pour les résidents du petit atoll. Les voyageurs doivent parcourir 3 000 kilomètres, alors que l’atoll ne se situe qu’à 500 kilomètres de Tahiti, et l’aller-simple coûte pas moins de 80 000 Fcfp.

L’atoll de Hereheretue est situé à 500 kilomètres de Tahiti. Pourtant pour rentrer chez eux, ses habitants doivent parcourir pas moins de 3 000 kilomètres. Trois semaines pour mettre enfin le pied sur leur terre natale ! En effet, seules deux goélettes, le Taporo et le Nukuhau, desservent cet atoll isolé. Et avant d’arriver à Hereheretue, le Nukuhau, par exemple, va commencer par Ana’a puis toucher une vingtaine d’autres atolls comme Hikueru, Marokau, Tatakoto et et enfin Hereheretue.

La situation n’encourage guère les habitants à partir ou à rentrer chez eux, comme le souligne la tavana de l’atoll Mahia Tuteirihia. L’année dernière, l’atoll n’a d’ailleurs été touché que 32 fois, dont 15 par le Nukuhau et 17 par le Taporo. Les deux goélettes ne pouvant embarquer que 12 passagers à leur bord, seuls 45 passagers ont embarqué l’an dernier : 26 allers pour 19 retours.

Rentrer à Hereheretue peut coûter jusqu’à 80 000 Fcfp

A la durée du trajet, il faut ajouter le prix que doivent payer les passagers pour se rendre à Hereheretue. Le billet, ainsi que les repas à bord, peuvent s’élever à 80 000 Fcfp, comme le détaille un habitant, Tamati Tuteirihia.

Le gouvernement a annoncé ce week-end qu’il comptait remédier à cela à travers le cahier des charges des armateurs. Pour le  président du Pays, Édouard Fritch, il s’agit même, pour les habitants de Hereheretue, d’un « plan humanitaire ».

La vente à l’aventure à bord des goélettes fait grimper les prix

Hereheretue étant le dernier atoll desservi par les goélettes avant son retour à Papeete, ses habitants n’ont plus vraiment de choix sur les marchandises transportées. Marchandises d’ailleurs qui souvent périmées ou hors de prix. Une  « injustice » qui ne concerne pas que l’atoll de Hereheretue, selon la maire.

Pour pallier ce problème récurrent, Edouard Fritch estime qu’il faut plus de contrôle des prix dans les îles éloignées. Il affirme que le Pays compte « sévir ».

En attendant que ces embauches ou ces créations de poste soient mises en place, les habitants de ces îles éloignées devront prendre leur mal en patience. Pour rappel, le Nukuhau a une capacité de fret de 850 tonnes et le Taporo de 700. Pourtant, l’an dernier le fret annuel importé vers Hereheretue sur les deux goélettes a atteint 4 tonnes pour les denrées alimentaire et 2 tonnes pour les matériaux de construction. A l’export, le plus gros fret a concerné le coprah avec 163 tonnes, suivi loin derrière par 6 tonnes de produits de la mer.

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