Tribune

A Ti’a Porinetia : des forces autonomistes unies au sein d’un mouvement politique solide

La période d’instabilité politique que nous venons de vivre depuis 2004 a été très dommageable à la bonne gestion de notre Pays. Alors que la Polynésie française, affaiblie par la crise économique, avait besoin d’un gouvernement fort et stable, elle a été condamnée à une sorte d’errance par de multiples changements d’alliances.

Aux élections législatives, cette situation inquiétante a sans doute favorisé le retour au premier plan des deux anciennes formations politiques. Néanmoins, leurs résultats dans les urnes sont restés relatifs, puisqu’au premier tour de scrutin, l’un a obtenu moins de 20.000 voix, et l’autre à peine 25.000, l’addition des deux ne représentant que le quart des 180.000 électeurs inscrits. Les autres partis, éparpillés, ont obtenu un score globalement supérieur à ceux des deux dominants, avec près de 35.000 voix, mais en raison de leur dispersion ce bon résultat n’a servi à rien.

De l’union vient la clarté

Pour les élections territoriales, les responsables de ces partis ont retenu la leçon et ont décidé de se regrouper, non pas au sein d’une simple coalition, mais en mettant leurs drapeaux et leurs ambitions individuelles au second plan, afin de créer un mouvement politique unique capable de répondre à l’attente de l’électorat, d’une démarche politique claire et saine, orientée vers l’intérêt général. Ainsi est né A Ti’a Porinetia.

Les personnalités qui ont créé ce mouvement ont pris acte qu’une coalition composée de personnes animées par des intérêts différents, potentiellement divergents, ne peut pas générer une politique cohérente.

Seule une notion bien comprise de l’intérêt de la population dans son ensemble, peut constituer le ciment d’une union politique solide et durable. C’est en cela que la démarche d’un mouvement politique est différente de celle d’une coalition. Les options des uns et des autres sont prises en compte dans un programme unique, et crédible parce qu’il vise à satisfaire les attentes des citoyens, et non celles des candidats.

La fin des chantages politiciens

Il faut aussi reconnaître l’apport positif du nouveau mode de scrutin qui ne permet plus une conception arithmétique de la politique, basée sur l’addition des intérêts particuliers des personnalités composant une coalition. C’est ce qu’on avait hélas connu du temps où ceux qu’on appelait les « îliens » pensaient défendre efficacement les habitants de leurs îles en vendant chèrement leur poids électoral aux partis en quête de majorité… au prix de quelques chantages politiciens. Ces pratiques n’ont pas cours à A Ti’a Porinetia et Teva Rohfritsch ne sera pas le président des tractations.

Il en est de même des coalitions basées sur des choix idéologiques ou les affiliations nationales des partis. Les positions prises lors des élections nationales, présidentielles et législatives, rendent peu crédibles certaines alliances locales souvent qualifiées de « mariage de la carpe et du lapin » par les observateurs.

D’ailleurs, l’acharnement de certains responsables politiques à vouloir se prévaloir du soutien d’un parti national est d’autant plus vain, pour ne pas dire ridicule, qu’ils mettront autant d’empressement à entretenir les meilleures relations possible avec un parti opposé si celui-ci arrive au pouvoir. N’est-ce pas ce que l’on constate aujourd’hui à travers le comportement des députés orange courtisant le gouvernement socialiste à Paris?

L’intérêt général avant tout

En réalité, on sait que l’adhésion des militants et le vote des électeurs sont avant tout liés aux options de politique locale, et aux solutions proposées pour améliorer la vie quotidienne des Polynésiens, tandis que les choix idéologiques peuvent être laissés de côté.

Avec A Ti’a Porinetia, tous ceux et celles qui ont le même objectif d’un développement économique juste et équilibré de notre Pays, avec le même souci d’honnêteté dans la gestion des affaires publiques, ont accepté de travailler pour l’intérêt général des Polynésiens, au sein d’un même mouvement politique.

C’est la raison pour laquelle les électeurs qui n’accordent plus leur confiance aux deux formations ayant conduit peu à peu la Polynésie vers le désastre, laisseront également de côté les « aventuriers » de la politique qui jouent leur carte personnelle.

Les Polynésiens responsables auront à cœur de confier leur avenir à un mouvement solide et uni, qui regroupe des personnes expérimentées encadrant une nouvelle génération prête à relever les défis du Pays.

A Ti’a Porinetia

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7 Commentaires

  1. 12 mars 2013 à 17h18 — Répondre

    Encore du blabla… à quand un programme, des propositions concrètes, des projets réalistes et réalisables ?

  2. Louis
    12 mars 2013 à 17h43 — Répondre

    Patience M. le marquis de Carabasse. Le chat botté arrive! La campagne officielle commence le 2 avril.
    En attendant, ce n’est pas du blabla d’expliquer qu’enfin, ceux qui veulent un renouveau de la politique, sans idéologie fumeuse ni « profitation », ont su enfin constituer un rassemblement solide alliant la jeunesse à l’expérience.

  3. Tuivao Tahiti
    13 mars 2013 à 11h32 — Répondre

    J’invite toutes les personnes à adhérer au groupe « NON à l’indépendance, OUI à l’avenir » en allant sur: http://www.facebook.com/groups/570901919600802/. Ensemble, développons notre Fenua avec la France ! 🙂

  4. rereao
    13 mars 2013 à 11h46 — Répondre

    « Teva Rohfritsch ne sera pas le président des tractations…. mariage de la carpe et du lapin » … MAIS ILS SE FOUTENT DE QUI LES RORIX ?

    La génèse même de aita porinetia est le résultat de tractations et le lapin RORIX s’est marié successivement avec le grand requin blanc (Flouze), la baleine bleue (Oscar) et le kokopu de Bora …

  5. Teva
    14 mars 2013 à 6h04 — Répondre

    Suite à ce qu’on appelle « un débat » sur P1ere, Teva R s’est fait déculotté : on comprend facilement qu’A Tia Porinetia n’a aucun projet sinon une idée virtuelle. Celui qui a été constructif, concret et qui a pris la réalité des problématiques polynésiennes est Teiva Manutahi. Out les vieux loups du porte monnaie.

  6. Alec
    14 mars 2013 à 6h20 — Répondre

    Enfin LA 3EME VOIE! Le rassemblement des autonomistes est la condition nécessaire et préalable à toute alternance face aux anciens partis. Le mode de scrutin ne laisse pas de place à l’aventure des petites listes. Il ne faut pas renouveler l’expérience des LÉGISLATIVES où la multiplication des petites listes voulant le changement, n’a fait que remettre les anciens dont on voulait changer. A TIA PORINETIA a fait ce rassemblement. Les drapeaux sont baissés, les égos rangés. ET AUJOURD’HUI LES CONDITIONS DE L’ALTERNANCE ET DU CHANGEMENT SONT RÉUNIES.

  7. Rereata
    17 mars 2013 à 1h26 — Répondre

    Pour la première fois, les conditions d’un vrai Taui sont réunies, sans possibilité pour les vieux routards de confisquer le vote des électeurs, comme en septembre 2004, et une dizaine de fois jusqu’au 1er avril 2011… Pour la première fois, si on vote pour un Taui avec Tevaro et qu’on lui donne la majorité, donc la prime majoritaire, nous enterrons durablement les vieux courants qui nous ont mené dans le mur. On partira sur un nouveau pied. Pour une marche rude et difficile plus que pour une danse. Mais au moins on arrêtera de nous prendre pour des moins que rien.

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