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Australia Day fêté pour la première fois à Tahiti

Pour la première fois, la fête nationale australienne a été célébrée à Tahiti, mercredi dernier. Claire Scott, première consule générale d’Australie en Polynésie française, accueillait une soixantaine de personnes dans le hall de l’assemblée de la Polynésie. 

Le consulat général d’Australie a ouvert ses portes à Tahiti en mai dernier. Et pour la première fois, Australia Day a donc été fêté officiellement : la consule Claire Scott avait convié, dans le hall de l’assemblée, des représentants du monde politique et de la société civile à partager un verre de vin australien, à défaut du traditionnel barbecue. Le vice-président Jean-Christophe Bouissou, la députée et représentante à l’assemblée Nicole Sanquer, la présidente du groupe Tapura Tepuaraurii Teriitahi, les directeurs de l’IEOM et de l’ISPF, le maire de Punaauia Simplicio Lissant, ou encore Flora Devatine, faisaient partie des invités.

©CP/Radio1

Le 26 janvier marque l’arrivée de la première flotte britannique à Sydney Cove et la proclamation de la souveraineté britannique en 1788. Une sorte de 29 juin australien, qui pose en Australie les mêmes questions qu’en Polynésie. Dans son discours, Claire Scott n’a pas évité le sujet :  » la modification de la date est un sujet qui perdure », a-t-elle reconnu, soulignant les efforts d’inclusion du gouvernement australien. Le drapeau australien est d’ailleurs, désormais, entouré du drapeau aborigène et de celui des insulaires du détroit de Torres. Elle a également insisté sur la diversité des Australiens, dont 33% sont nés en dehors du pays, et où le  mandarin, l’arabe, le cantonais, le vietnamien et l’italien sont les langues les plus parlées après l’anglais.

Le « soft power » australien dans le Pacifique

Depuis 2018, le Premier ministre australien Scott Morrison mène une politique baptisée « Step Up » qui consiste à renforcer la présence australienne en Océanie, en ouvrant des représentations dans tous les pays membres du Forum des îles du Pacifique. Claire Scott a passé les derniers mois à établir des contacts avec le gouvernement et l’Etat, ainsi qu’avec les acteurs économiques. La prochaine étape, dit-elle, sera de définir la politique de coopération entre l’Australie et la Polynésie. Sur le plan de l’éducation, par exemple, les étudiants polynésiens ne sont pas éligibles aux bourses du gouvernement australien, qui considère que la Polynésie n’est pas un « pays en développement ». Mais, dit Claire Scott, il existe des universités dans les zone rurales d’Australie qui peuvent accorder des bourses. À l’inverse, le « New Colombo Plan » du gouvernement australien encourage les étudiants australiens à étudier dans les pays de la région.

L’Australie espère aussi, grâce à son consulat à Papeete, encourager les échanges commerciaux et l’investissement. Il est vrai qu’on trouve ici beaucoup plus de produits américains et néo-zélandais qu’australiens, dit Claire Scott : « Il faut peut-être revoir les taxes d’importation qui sont assez élevées, mais on veut aussi encourager les Australiens à investir dans le Pacifique. » Le gouvernement australien a identifié les domaines dans lesquels les investisseurs australiens pourraient intervenir au fenua, le tourisme bien sûr (Édouard Fritch a encouragé Qantas à rétablir une ligne directe avec la Polynésie), mais aussi les services municipaux de traitement et de recyclage des déchets, et les infrastructures, notamment dans le cadre de la transition énergétique.

©CP/Radio1

 

 

 

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