© Cédric Valax

Alors que la grève du personnel aéronautique a débuté mercredi, le personnel naviguant commercial (PNC) et le personnel naviguant technique (PNT) de la compagnie aérienne Air Tahiti ont tous déposé des préavis de grève. L’intersyndicale CSTP-FO, CSIP, O oe to oe rima et Otahi entend elle-aussi déposer un préavis jeudi après-midi… Si aucun accord n’est signé, les grèves seront effectives mardi prochain pour les PNC et mercredi pour tout le reste du personnel.

Après le syndicat autonome du personnel aéronautique des îles (Sapai), en grève depuis mercredi minuit, c’est une véritable cascade de préavis de grève qui est tombée cette semaine auprès de la direction de la compagnie aérienne Air Tahiti. Comme Radio 1 l’annonçait mercredi, le syndicat des personnels navigants et commercial d’Air Tahiti (SPeNCAT) a déposé un préavis de grève mercredi. La fédération du personnel naviguant du transport aérien a déposé le sien jeudi. Et l’intersyndicale a également déposé un préavis de grève portant sur la renégociation de la convention collective des transports aériens.

Titaina Viriamu, représentante du syndicat des personnels navigants et commercial d’Air Tahiti (Spencat), affirme que son syndicat a souhaité réagir suite à la rupture de négociations de mercredi soir concernant la révision de la convention collective, et surtout selon elle face « au forcing émanant de la direction » pour que certains signent la convention en discussion depuis plus de deux ans. Elle affirme que le syndicat des pilotes « a quasiment les mêmes revendications que nous au niveau de la sécurité et nos conditions de travail ». « Chez nous c’est la productivité, la fatigue et la pression on s’en fiche », lance Titaina Viriamu.

Du côté de la direction, le directeur Manate Vivish affirme que des négociations vont commencer. Le directeur déclare ne pas comprendre la position des syndicats aujourd’hui : « cela fait des mois voire même des années qu’on travaille ensemble sur la convention collective. J’espère que le temps investi n’est pas à perte. Sur les conditions de travail et le management « qui laisse à désirer », selon les syndicats, le directeur de la compagnie aérienne répond simplement : « on discute avec les syndicats (…) depuis quelques mois pour ne pas dire depuis des années sur ces sujets là ».

La direction de la compagnie aérienne locale précise que sur les trois syndicats de pilote : « on a quasiment bien avancé avec les deux autres syndicats on a même obtenu un accord« . Reste que si aucun accord n’est trouvé d’ici la semaine prochaine, la société affirme pouvoir perdre entre 15 et 20 millions de Fcfp par jour…