ACTUS LOCALESSPORTS U16 : les Tahitiens face à des Calédoniens surmotivés par l’idée de continuer à jouer Waldemar de Laage 2024-08-09 09 Août 2024 Waldemar de Laage Le match qualificatif pour le Mondial 2025, entre Tahiti et la Nouvelle-Calédonie est prévu samedi 10 août à 15h. ©DJ Mills/OFC Les deux sélections se retrouvent samedi à 15 heures à Pater pour un match capital : le vainqueur sera qualifié pour la Coupe du Monde 2025 au Qatar. Si les footballeurs tahitiens partent favoris sur le papier, après leur succès en phase de poules contre ces mêmes Calédoniens, les jeunes Cagous s’avancent avec une motivation particulière : les championnats risquant d’être arrêtés dans leur pays pour des raisons évidentes de sécurité, la perspective du mondial sonne « comme une lueur d’espoir ». « Si on rentre sans la qualification, on ne pourra peut-être plus jouer au football avant l’an prochain », confie le sélectionneur Léo Lopez. Si la Nouvelle-Zélande se présente comme la grande favorite de la finale, samedi soir contre Fidji (18 heures), l’issue de la petite finale, disputée trois heures plus tôt, est beaucoup plus incertaine. Dans ce match pour la 3e place, les Tama Ura tenteront de décrocher leur qualification pour Qatar, pays hôte du Mondial 2025, contre la Nouvelle-Calédonie. « Des joueurs très techniques, notamment le n°11 Baptiste Kutran qui est un feu-follet sur les côtés, avec un très bon collectif », juge le sélectionneur tahitien Raiarii Golhen. Cette équipe calédonienne n’a pas eu la préparation idéale. En raison des troubles qui ont éclaté il y a trois mois sur le Caillou, « c’était très compliqué d’organiser des entraînements, puisque les stades, les écoles et les routes ont été fermées », raconte le sélectionneur calédonien, Leo Lopez. Si la Fédération et le gouvernement local « ont tout fait pour nous ouvrir le stade », un souffle d’inquiétude planait avant chaque séance. « Il y avait de gros dangers au niveau des conditions d’accès, avec des barrages dans tous les quartiers », poursuit le technicien. « Rendre fier » un pays dans la tourmente Les jeunes Cagous n’ont finalement pu reprendre l’entraînement que début juillet. « Cette préparation compliquée a fait que nous avons mis un peu de temps à retrouver le rythme et à être efficace dans les matchs de poule », dont les rouges et gris sont sortis presque par miracle. Malgré tout, Léo Lopez ne veut pas se trouver d’excuse : « nos U19 ont réussi à se qualifier pour leur Coupe du monde », là où les Tahitiens ont échoué, mi-juillet aux Samoa. « Les grands frères ont montré le chemin, on va essayer de les suivre », confirme le capitaine Yvrick Hmae, un jeune Kanak originaire des Îles Loyauté. Un résultat dont « on va essayer de se servir comme force et motivation. On va tout faire pour rendre fier le pays et remercier les parents qui nous ont confié leurs enfants, en donnant une belle image », ajoute l’entraineur. Le sélectionneur calédonien Leonardo Lopez et le capitaine Yvrick Hmae. « Si on se qualifie, on pourra continuer à jouer au football » Mais surtout, les Calédoniens sont tout simplement motivés par l’idée de continuer à pratiquer leur passion, puisque les championnats locaux ne devraient pas rependre avant plusieurs mois. La réponse du conseil fédéral calédonien à ce sujet doit être rendue « avant la mi-août« , précisent nos confrères des Nouvelles calédoniennes. « Si on a la chance de se qualifier pour la Coupe du monde, on pourra continuer à jouer au football », puisque la Fédération mettra des terrains et des stages à dispositions pour la préparation des jeunes de la sélection. Mais en cas d’échec samedi contre Tahiti, « on ne pourra peut-être pas pratiquer notre passion jusqu’à l’année prochaine », prévient Léo Lopez, pour qui la perspective d’une qualification sonne « vraiment comme une lueur d’espoir ». Les Tahitiens partent toutefois avec l’avantage du public, déjà venu nombreux lors de la demi-finale contre Fidji. Et avec la confiance d’un match de poule remporté contre la Calédonie (2-1). Attention toutefois à l’excès de confiance justement, prévient Raiarii Golhen. « Le match de poule il faut oublier, car samedi ce sera autre chose, avec une qualif au bout. Il faut tout donner, sortir avec des crampes et ne pas avoir de regret », conclut l’entraineur des Tama Ura. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)