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Covid-19 : «La reprise épidémique se confirme» en France

Après plusieurs semaines de ralentissement, le nombre de contaminations au Covid-19 repart à la hausse en France, confirme Santé publique France. Le taux d’incidence a augmenté de 14% sur l’ensemble du territoire la semaine dernière. Un signal d’alerte qui se lit aussi dans les eaux usées, assure l’observatoire épidémiologique des eaux usées. Avec notre partenaire Europe 1.

Un appel à la vigilance. L’évolution de l’épidémie, Vincent Maréchal la lit dans les eaux usées. Depuis quelques jours, le Covid-19 est de plus en plus détecté dans la moitié des stations d’épuration suivies par son Observatoire épidémiologique des eaux usées. « On a l’impression qu’on est sur un incendie qui a touché tout le territoire, qui s’est calmé beaucoup finalement au mois de septembre », explique-t-il. « Là, on est plutôt sur des redémarrages de brindilles, avec quelque chose de très disséminé. Pour l’instant, en tout cas, je m’inquiète plutôt des causes de cette reprise. »

Plusieurs raisons selon les spécialistes : un variant Delta très contagieux, le retour du froid et des fenêtres fermées, mais surtout l’abandon progressif des gestes barrières. Un relâchement « qu’il faut combattre », insiste Philippe Amouyel. « Aujourd’hui dans n’importe quel service en France, on se pose toujours la question du redémarrage de cette épidémie », affirme le professeur de santé publique au CHU de Lille, où les contaminations progressent.

Respect des gestes barrières

« Il y a toujours un risque parce qu’on n’a pas encore couvert tous les plus fragiles, et que l’immunité des plus de 65 ans, vaccinés relativement tôt, est en train de diminuer. » Ce constat le pousse à rappeler l’importance « de pouvoir réaliser une troisième dose », et de « maintenir les mesures barrières », répète-t-il. Pour limiter la reprise, il reste du temps pour réagir. Les chiffres parlent souvent trois à quatre semaines avant de se manifester dans les hôpitaux.

Pénurie de soignants

Selon une enquête menée par le Conseil scientifique, 20% des lits seraient actuellement fermés dans les hôpitaux publics, faute de personnel. Un constat que partage Benjamin Rossi, médecin infectiologue au Centre hospitalier Ballanger à Aulnay-Sous-Bois : « Sur notre hôpital, on a 21% des lits de médecine et 18% des lits de chirurgie qui sont fermés actuellement ». « Dans notre service Covid c’est encore pire puisqu’on a 60% des lits qui sont fermés », a-t-il lancé au micro de Thierry Dagiral sur Europe 1.

« On a eu un départ massif des soignants qui ont été essorés par cette épidémie, et par le traitement médiatique qu’il y a eu. » Une situation qui n’est plus tenable selon lui. « Depuis vingt ans, on a décidé de geler les indices de la fonction publique, on a vu une dégradation de la qualité du travail, il faut se réveiller », s’est-il exclamé.

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1 Commentaire

  1. 2 novembre 2021 à 9h43 — Répondre

    C’est humain, le relâchement des gestes barrières est visible à Tahiti malgré pour l’instant un calme relatif au niveau des contaminations, les gens s’imaginent que l’épidémie est derrière eux, erreur qui peut s’avérer grave au niveau des hospitalisations et des services de réanimations.
    Alors ne perdons pas les réflexes qui nous ont permis depuis quelques semaines de maintenir une situation acceptable. Le vaccin il n’y a que cette solution pour éviter d’autres drames, alors svp les « anti-tout » vous êtes responsables de votre santé, mais surtout de celle de ceux que vous côtoyez.

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