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Exposition : vingt-cinq ans de peintures de Myriam Stroken

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Le public peut enfin retrouver le chemin des galeries d’art du fenua, et c’est Myriam Stroken qui ouvre le bal des expositions sans vernissage à la galerie des Tropiques, avec sa rétrospective sur 25 ans de peintures autour de 30 sujets polynésiens. De quoi découvrir ou redécouvrir ses danseuses bien connues, ou encore ses paysages et ses nus jusqu’au 30 avril.

En arrivant à la galerie des Tropiques, ce sont deux toiles de vagues polynésiennes signées Myriam Stroken qui accueillent le visiteur côté front de mer. Comme une réminiscence de la participation de l’artiste à l’exposition collective « Les récifs coralliens, objets d’art et de science » organisée par le Criobe en 2018. Cela faisait deux ans qu’elle n’avait pas exposé. Si sa réputation s’est bâtie autour de ses danseuses de ‘ori tahiti, l’artiste souhaitait faire redécouvrir au public des sujets moins connus de son travail, pour certains jamais ressortis depuis de nombreuses années.

Un regard nouveau sur 25 ans de peintures

Car Myriam s’est d’abord penchée sur les paysages et l’artisanat avant d’en venir aux spectacles de danse. « Je souhaitais présenter ce que j’aime réellement, pour montrer des aspects de mon travail très personnels. De plus, c’est important de porter un regard renouvelé sur une toile exposée il y a quelques années, d’autant que les goûts évoluent. » Car lorsqu’un tableau pas ordinaire se vend, Myriam confie se réjouir que quelqu’un ait un autre regard sur la peinture. L’artiste ne veut pas faire une peinture-souvenir, elle ambitionne l’œuvre d’art.

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Une artiste autodidacte au chevalet voyageur

Celle qui se présente comme entièrement autodidacte, a parcouru le monde avec son chevalet avant de se réinstaller définitivement au fenua en 2005 après un premier séjour. Au sujet de ses danseuses, elle confie bien volontiers que les univers de ses fonds de toile fleuris sont au moins aussi importants que le mouvement et la gestuelle de la danseuse elle-même. « Tout est une question de composition : la direction des membres, du corps, il ne faut pas que ça casse, il faut que ça accompagne bien, il faut que je choisisse bien les pétales. »

Artisanes et danseuses : des sujets polynésiens

Quant à l’artisanat, Myriam en a fait surtout au début. « Ma première exposition, c’était surtout autour de l’artisanat, se souvient l’artiste. Puis, au fil du temps, il y avait quand même toujours une toile sur l’artisanat dans chaque expo. Et elle partait à chaque fois. Aujourd’hui l’artiste en peint moins. « À l’époque, lors du Heiva, ils reconstituaient des villages, les artisanes étaient assises par terre, mais maintenant elles sont assises sur des chaises en plastique, alors ça perd de son charme. Pour autant, il faut aussi composer avec la modernité. Le mieux, c’est que mes danseuses soient intemporelles, c’est la longévité que j’essaye de leur offrir. »

« Il y a quelques aquarelles aussi. Dans l’année, je fais toujours un mois d’aquarelles, pour ne pas perdre la main, mais il faut croire que le public y est moins sensible. »

Cette rétrospective autour de 30 toiles couvre la période 2005 à 2019 – sa première exposition datant de 1996, fidèle parmi les fidèles de la galerie des Tropiques. Car le travail artistique de Myriam Stroken s’inscrit sur le temps long : « Ce qui est peint est exposé 3 ans après en moyenne. Déjà, j’attends un an avant de vernir un tableau, puis vient le temps de l’encadrement. »

 

Rétrospective Myriam Stroken

Jusqu’au 30 avril à la galerie des Tropiques

Horaires : du mardi au vendredi, de 9 heures à midi et de 14 heures à 17 heures ; le samedi de 9 heures à midi

 

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