ACTUS LOCALESÉCONOMIESOCIÉTÉ Frédéric Dock : « Il y a urgence à convaincre l’État d’être au rendez-vous de la relance » Charlie Réné 2020-09-22 22 Sep 2020 Charlie Réné Directeur général de Cegelec et des filiales du groupe Vinci – Énergie en Polynésie, Frédéric Dock a été élu président du Medef-PF le 14 mai dernier. ©C.R. De retour de métropole, où il a rencontré le nouveau ministre des Outre-mer, le président du Medef Polynésie appelle le gouvernement et les acteurs économiques du fenua à « parler d’une seule voix » à Paris. Saluant la nomination de Tearii Alpha à la vice-présidence et d’Yvonnick Raffin à l’Économie, il estime que seules des propositions concrètes et concertées pourront convaincre l’État de soutenir davantage la Polynésie dans sa relance économique. Un « gouvernement taillé pour l’action ». Le patron du Medef-PF partage l’analyse et les choix d’Édouard Fritch, qui a fait de Tearii Alpha et d’Yvonnick Raffin les deux hommes forts du gouvernement présenté jeudi dernier à l’assemblée. Dans le nouveau vice-président, Frédéric Dock voit un « ministre dont les qualités sont reconnues par tous », et qui « veut bousculer les choses au profit d’un partenariat public-privé ». Le directeur des filiales du groupe Vinci en Polynésie pense bien sûr au grands projets, mais aussi au développement du numérique, avec notamment la relance de Smart Polynésia. Quant au « ministre de l’Économie et des Finances, en charge de l’énergie, de la Protection sociale généralisée et de la coordination de l’action gouvernementale », son parcours longtemps ancré dans le privé ne peut être que bon signe pour le Medef : « C’est l’interlocuteur parfait pour le patronat ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/09/DOCK-1-gouvernement.wav Le mouvement des entreprises s’était félicité, en juillet, des premières orientations fixées par le Pays dans la relance économique. Et avait appelé à fixer plus clairement un cap « ambitieux mais pas impossible », orienté « vers une croissance plus verte et plus digitale ». Le plan de relance avait finalement été mis sur la table par Teva Rohfritsch le 1er septembre, à la veille de la démission de l’ex-vice-président. Les objectifs d’investissement publics – environ 30 milliards de francs de liquidation par an pendant 5 ans, notamment tournés vers le BTP – sont effectivement audacieux. Le Medef avait toutefois patienté avant d’applaudir. Soutenir la relance polynésienne, « un investissement, pas une charge » Et pour cause : pour son président, la priorité du gouvernement est désormais « d’être certain que le plan de relance est en adéquation avec les ressources budgétaires ». Frédéric Dock se montre confiant, saluant, là encore, la désignation d’Yvonnick Raffin comme « coordinateur » de la mise en œuvre de ce plan. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/09/DOCK-2-difference.wav Mais il faudra tout de même trouver les près de 120 milliards de francs d’investissements proposés sur 5 ans (en mettant bout à bout des nouveaux ou sur la table depuis des années). Le Pays ne fait pas de mystères : c’est vers l’État qu’il se tourne. Une démarche soutenue, semble-t-il, par le patronat. En métropole, pour participer entre autres à des réunions du Medef national, Frédéric Dock a eu l’occasion d’évoquer le sujet avec le nouveau ministre des Outremer, Sébastien Lecornu. Un élu qui avait déjà, par le passé, renvoyé les collectivités du Pacifique à leur statut d’autonomie sur les questions de financement. Pour le chef d’entreprise, le message était donc tout trouvé : l’État ne doit pas considérer la Polynésie comme une charge, mais comme un « potentiel pour la position de la France dans le monde ». Et donc considérer les aides au fenua, qu’il s’agisse de prêts ou de subventions, comme des « investissements ». « Une perception des choses » que le ministre et son cabinet « n’avaient pas forcément de prime abord » constate Frédéric Dock. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/09/DOCK-3-lecornu.wav Front commun à Paris ? Pas de réponse, bien sûr, sur le financement du plan de relance made in fenua ou sur la place de la Polynésie dans le plan de relance national. Des sujets sur lesquels Paris discutera directement avec le Pays. Édouard Fritch a d’ailleurs déjà annoncé qu’il ira lui-même négocier avec le gouvernement central à la fin du mois. Le gouvernement devrait aussi être représenté, à la mi-octobre, aux assises économiques de l’Outremer, mi-octobre, où Frédéric Dock représentera le Medef Polynésie. Des déplacements « qui seront la meilleure opportunité pour transformer la volonté des uns et des autres en action » assure le responsable. À condition de parler d’une seule voix face à l’Etat avec des propositions « les plus concrètes possibles ». « Il urgent de se parler avant, et c’est ce qu’on va faire, précise-t-il. Et il y a urgence de convaincre l’Etat d’être immédiatement au rendez-vous de la reprise économique de la Polynésie ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/09/DOCK-4-unis-à-Paris.wav Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)