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Heiva Taure’a 2020 : plus qu’un concours, une véritable démarche pédagogique

©Wallis Gleize

Ce mardi matin, la ministre de l’Éducation Christelle Lehartel et le ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, étaient présents à la Maison de la culture de Papeete, pour la présentation de la 3ème édition du Heiva des collèges, qui aura lieu les 6 et 7 mars prochain à To’ata.

À l’origine du Heiva des collèges, trois établissements : Taravao, de Tipaerui et Maco Tevane. Depuis maintenant trois ans ils accueillent chacun, en partenariat avec le Conservatoire Artistique de Polynésie, des classes à horaires aménagés en musique et en danse. Et ce projet avant tout éducatif offre des résultats plus qu’encourageants estime Heremoana Maamaatuaiahutapu. « Ce dispositif culturel a pour principal effet de réduire de manière considérable l’absentéisme chez les jeunes, soutient le ministre de la Culture. Un progrès que nous voulons absolument confirmer les années à venir ». D’autant plus que de cette baisse du taux d’absentéisme découle une nette augmentation des taux de réussite du DNB (diplôme national du brevet).

Huit collèges engagés

Les trois collèges ne seront pas seuls à To’ata. Notre Dames des Anges, Mahina, Henri Hiro, Bora Bora, Huahine, et Rangiroa complètent cette année la programmation du Heiva des collèges. Huit établissements participants, c’est moitié moins que l’année dernière.  « Nous avons pris en compte l’aspect financier, beaucoup d’établissements venant des îles devaient réaliser d’importantes dépenses afin d’effectuer les déplacements » explique le président de l’association du Heiva. D’autre part, compte tenu de la charge de travail que représente un tel concours, le président de l’association évoque la possibilité d’organiser le concours tous les 2 ans.

Bien plus qu’un concours de danse

Appuyée et soutenue par le ministère de la Culture et de l’Éducation, c’est avant tout une démarche pédagogique qui est mise à l’honneur à travers ce concours. « Ce projet permet aux élèves de s’impliquer (…) les élèves se transforment dans le bon sens du terme » se réjouit le ministre de la Culture. Pour Moana’ura Tehei’ura, membre du jury, le Heiva n’est pas qu’ un concours de danse, il offre aussi la possibilité à l’élève de construire sa propre identité.

Un projet qui responsabilise l’élève

Par ailleurs, la préparation de cet événement « permet aux élèves d’apprendre le travail en groupe » souligne Teraurii Piritua, président du jury. Les élèves seront aussi amenés à prendre des responsabilités, ils devront notamment apprendre à gérer un projet commun et être capable de s’auto-évaluer. Au-delà d’être une véritable démarche pédagogique, l’idée est aussi de mettre en avant la culture polynésienne, en prenant en considération aussi le vécu que les origines des élèves. « On génère de la motivation à travers la culture » affirme un autre membre du jury.

Ce seront en tout plus de 300 élèves qui évolueront sur la scène du To’ata, le 6 et 7 mars. Comme pour le Heiva i Tahiti, les établissements présenteront un spectacle inédit et entièrement en langues polynésiennes. À la clé pour les candidats en course, 8 prix, dont 2 prix spéciaux que le jury pourra attribué à sa guise.

L’entrée pour assister à cette 3ème édition du Heiva Taure’a, est à 200 francs. Les billets sont déjà disponibles, en vente et en ligne sur www.maisondelaculture.pf.

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1 Commentaire

  1. simone grand
    19 février 2020 à 7h26 — Répondre

    Dans les grands pays à millions d’habitants, l’on encourage à réincarner des spectacles éprouvés et de qualité reconnue, conçus par des auteurs aguerris. Ici, l’on est sommé d’oublier hier et de réinventer chaque fois tout en encourageant la mémoire. Paradoxal non?

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