Infanticide à Mahina: l'oncle a finalement avoué © Cédric VALAX

Rappel des faits :

le 17 septembre 2010 un bébé de 3 mois est confié par ses parents à la garde de son oncle et de sa conjointe. Le lendemain en soirée le couple de « baby-sitter » conduit le jeune enfant au CHPF de Mamao en raison de difficultés respiratoires.

Une fracture du crâne est diagnostiquée par le corps médical. Le couple invoque une chute de poussette survenue trois semaines auparavant au domicile des parents de l’enfant.

L’enfant décède le 2 octobre 2010.

L’autopsie pratiquée révèle que la mort est la conséquence d’un traumatisme crânien important. Une expertise conduite en métropole dans le cadre de l’instruction judiciaire et dont les résultats sont communiqués aux enquêteurs en octobre 2012 établit que la mort est la conséquence de violences survenues très peu de temps avant l’admission de l’enfant à l’hôpital excluant ainsi la thèse de la chute de la poussette.

Actualisation :

Le 28 janvier 2013 les personnes impliquées directement par le transport de l’enfant au centre hospitalier sont interpellées et entendues sous le régime de la garde à vue par les gendarmes de la section de recherches de Papeete.

L’oncle excédé par les pleurs du nourrisson reconnaît l’avoir secoué, lui avoir assené gifles et fessées, l’avoir pressé contre son matelas, allant jusqu’à le plaquer contre un mur d’une main pour le frapper de l’autre. Sa concubine a également secoué l’enfant.

Le couple a été présenté mercredi devant le juge d’instruction. Mis en examen, tous deux ont été placés sous mandat de dépôt et écroués à Nuutania.

Rédigé d’après communiqué de la gendarmerie