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La dépouille de Bernadette Soubirous quittera-t-elle Nevers ?

La petite bergère ne repose pas près de la grotte de Lourdes où, selon l’Eglise catholique, la Vierge Marie lui est apparue à 18 reprises en 1858. Une association demande son transfert.

Lourdes ou Nevers ? Querelle de clochers autour de la dépouille de Bernadette Soubirous. Nombre de pèlerins de la Cité mariale ne le savent pas mais la petite bergère ne repose pas près de la grotte de Lourdes où, selon l’Eglise catholique, la Vierge Marie lui est apparue à 18 reprises en 1858. Sans cesse sollicitée par la presse et les pèlerins, Bernadette Soubirous décidait de quitter les Hautes-Pyrénées en 1866, à 22 ans, pour le couvent Saint-Gildard de Nevers, où elle est morte le 16 avril 1879.

Pour corriger cet apparent paradoxe, une association veut rapatrier sa dépouille à Lourdes. « Le moment est venu » de rendre à la cité mariale « sa » bergère », plaide José Marthe, conseiller général de droite depuis 39 ans à Lourdes.

« Bernadette est partie sous la contrainte« . L’élu a fondé en septembre l’association « Pour le retour de Bernadette Soubirous à Lourdes », avec plusieurs descendants de la famille de la sainte. « Il me paraît tout à fait logique que l’enfant du pays, notre idole, revienne à Lourdes », estime Benoît Castérot, autre vice-président de l’association et descendant de la mère de Bernadette, Louise Castérot. « Bernadette est partie sous la contrainte car il y avait une pression médiatique. Elle n’a jamais souhaité quitter Lourdes », argue M. Bayoumeu, époux de l’arrière-petite-nièce de la sainte.

Faux, répondent les Soeurs de la Charité. L’inhumation « relève simplement du souhait de Bernadette elle-même venue à Nevers pour se cacher », rappelle dans un communiqué la supérieure générale Elisabeth de Tonquédec. « En 1957, le pape Pie XII a entériné définitivement la position de l’Eglise en confirmant le maintien de Bernadette à Nevers », tranche-t-elle.

A Nevers, c’est non. « On aurait la sensation d’être amputé si on devait perdre Bernadette », estime le président de l’Office de tourisme de Nevers Alain Breton, qui parle aussi d' »une réelle perte économique pour la ville ». Une étude de 2012 a évalué les retombées à « plus de 2,5 millions d’euros ». « Je déplore que sous couvert d’évidence, ni cette association, ni les descendants de Sainte-Bernadette, n’aient plus à coeur de défendre la mémoire et la volonté de cette sainte qui se voulait une femme simple et anonyme, réfugiée à Nevers pour y trouver un repos aujourd’hui troublé », a renchéri jeudi le maire de Nevers, Denis Thuriot.

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