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La tech polynésienne s’affiche (virtuellement) à Las Vegas


Pour la première fois, la French Tech Polynésie animera un stand durant le Consumer Electronics Show (CES), la grand-messe mondiale du digital et de l’innovation qui a eu lieu tous les ans à Las Vegas. Cette année, le salon est 100% virtuel, mais devrait tout de même permettre à des startups ultramarines et océaniennes de se faire remarquer sur la scène internationale.

C’est lundi que sera lancé le Consumer Electronics Show ou CES, qui s’est imposé, après plus de 50 ans d’existence, comme le grand rendez-vous mondial de l’innovation. Le salon,  qui se tient habituellement sur 270 000 m2 à Las Vegas, devra se contenter cette année de stands, de discussions et d’évènements 100% numériques. Ce qui n’empêche pas les organisateurs d’attendre près de 200 000 participants sur la semaine. C’est dans les couloirs de ce gigantesque « show » en ligne, que la French Tech Polynésie compte se faire remarquer.

L’année passée, certains représentants de l’association avaient participé au salon au travers du stand national de la French Tech. Cette fois, la « Polynesian Tech » s’est offert, grâce au soutien de l’établissement public national Business France, son propre stand virtuel, où seront présentés certains lauréats des Tech4islands Awards 2020. Les résultats du concours avaient été annoncés en septembre, au terme d’une sélection qui avaient vu passer pas moins de 186 projets innovants « bons pour les îles et donc bons pour la planète ». Parmi eux, trois startups de l’outre-mer français, qui profiteront du stand pour tenter de se faire remarquer sur la scène mondiale. Les Guadeloupéens de SMO Solar Process présenteront leur procédé de valorisation des déchets par l’énergie solaire, Aedes System mettra en avant son ingénieux filtre anti-moustiques développé en Nouvelle Calédonie. Quand au fenua, il sera bien représenté grâce à Med.i.can. Cette idée – déjà concrétisée – de conteneur médicalisé doit permettre de faciliter les interventions dans les îles et les zones reculées. Des concepts qui peuvent susciter de l’intérêt bien au delà de l’outre-mer français, comme l’explique Olivier Kressman, président de la French Tech Polynésie. Pour convaincre, chaque entrepreneur a suivi une formation avec Business France pour adapter son « pitch » – un discours de présentation souvent court et si possible percutant – à des interlocuteurs américains, asiatiques ou européens.


Ces startups regretteront peut-être de ne pas pouvoir plonger dans la foule du CES, qui attire chaque année plus de 4 000 exposants. « Ca peut paraitre moins impressionnant en virtuel, reconnait Olivier Kressman, qui avait été « estomaqué » par l’ampleur de l’évènement à sa première participation. Mais les pages présentant chacune des solutions ont été extrêmement bien pensées et travaillées, elles donneront envie de rencontrer les créateurs.  C’est un moyen de collecter beaucoup de contacts, peut-être plus qu’en présentiel ».

Des projets, et une image à travailler. « Le fait de représenter l’Océanie, de présenter des solutions îliennes au CES, c’est un message fort », reprend le président de l’association. Beaucoup de territoires insulaires, dans l’outremer français ou ailleurs, cherchent à développer leurs capacités d’innovation, mettre en avant leurs projets pour attirer de nouveaux types d’investissements. Et le fenua, où a été lancé l’initiative Tech4islands, a l’ambition de devenir un moteur de ces efforts. L’idée est donc aussi de donner un coup de projecteur sur « autre chose que sur la plage et les cocotiers ».

La Tech polynésienne continue son chemin, donc, malgré la crise sanitaire. À entendre Olivier Kressman, ces derniers mois ont bien sûr été difficiles pour les porteurs de projets innovants au fenua. « En même temps, c’est l’occasion de se concentrer sur des choses importantes, d’utiliser à fond l’outil digital », explique le vice-président du Medef. Après cette « année de transition », la Tech polynésienne déroulera son calendrier en 2021 : remise des prix de Tech4islands 2020 le 7 mai au ministère de l’Économie à Paris. La troisième édition du concours sera lancée par la même occasion. Le Digital Festival, salon qui a été rebaptisé « Tech4islands Summit », devrait lui bien avoir lieu en 2021 à Tahiti. Mais un peu plus tard que prévu, pour s’assurer que les invités seront bien là : rendez-vous en octobre « si tout va bien ».

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