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Le conservatoire du Tiare Tahiti inauguré au parc Paofai

Jean-François Butaud, botaniste indépendant a réalisé avec Margaux Perchet l’étude à l’origine du conservatoire du Tiare Tahiti. ©MB/Radio1

C’est officiel, le conservatoire du Tiare Tahiti a été inauguré ce jeudi dans les jardin du parc Paofai. On y trouve une trois espaces où la vingtaine d’espèces de gardenia présentes en Polynésie sont plantées avec une signalétique. Ce site intégré à la route du mono’i est le fruit de travaux de Jean-François Butaud et de Margaux Perchet, initiés par le service des Parcs et jardins, le SDR et l’association Monoï de Tahiti.

Le service des Parcs et jardins, l’association Monoï de Tahiti et le ministère de l’agriculture ont inauguré ce jeudi le conservatoire du tiare Tahiti au parc Paofai à Papeete. Physiquement, l’établissement est accueilli dans un fare situé au milieu du parc où une personne pourra prochainement renseigner les visiteurs sur la vingtaine de variétés de gardenia qu’on trouve en Polynésie et qu’on peut à présent voir répartis à trois endroits indiqués par une signalétique, dans les plates-bandes du parc Paofai. Il est intégré à la « route du mono’i » et permet de valoriser ce symbole qu’est la fleur de tiare Tahiti comme l’ont rappelé les différents partenaires ayant participé à ce projet. « Une signature olfactive, un symbole, un marqueur culturel », mais aussi un élément incontournable de la pharmacopée locale et une branche de l’agriculture à part entière.

« Le gardenia tahitensis pour le mono’i et les ra’au tahiti »

L’initiative est née en 2016 de la nécessité de distinguer les variétés de tiare existantes afin de pouvoir développer une appellation d’origine contrôlée Mono’i de Tahiti pour un produit fabriqué uniquement à base de Gardenia tahitensis. Cette mission a été confiée en 2016 à Jean-François Butaud, botaniste indépendant, et Margot Perchet alors étudiante et aujourd’hui ingénieur agronome. Ils ont commencé par une étude bibliographique du sujet puis ont parcouru le pays pour comprendre « ce qu’étaient les variétés de tiare et leurs usages » explique le botaniste. Et puis après en avoir récolté des plans, ils les ont « marcottés, et mis en pépinière à Atimaono – à la demande du service des Parcs et jardins – avant de produire les plants qu’on trouve aujourd’hui dans le parc Paofai. Ils viennent d’Asie du Sud-est, d’Afrique, de certaines îles du Pacifique – Vanuatu, Indonésie, Wallis et Futuna, les îles Marquises – et l’étude nous a permis de voir qu’il y a des pieds mâle et des pieds femelle, que certaines variétés peuvent s’hybrider ». C’est là que le problème rencontré par les producteurs de mono’i apparaît : « l’hybridation peut poser problème si on veut garder l’espèce Gardenia tahitensis, à la fois pour le mono’i et pour les ra’au tahiti ». Pour ces usages il faudra garder « plutôt le pied mâle que le pied femelle » de Gardenia tahitensis.

Le conservatoire du Tiare Tahiti est ouvert du lundi au jeudi de 6 heures à 22 heures, et de vendredi à dimanche de 6 heures à 23 heures, avec entrée gratuite.

 

Le conservatoire du Tiare tahiti est situé au sein du parc Paofai. ©MB/Radio1

 

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