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« Le jeûne n’est pas une politique de santé publique »

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Alors que le maire de Faa’a, Oscar Temaru, organise mardi soir sa première réunion publique en faveur du jeûne thérapeutique, Hélène Thual, de l’association des diététiciens de Polynésie française, appelle à la prudence et estime qu’il y a trop de restrictions et de populations à risques pour en faire une politique de santé publique.

Oscar Temaru démarre aujourd’hui sa campagne en faveur du jeûne thérapeutique. Une première réunion d’information est annoncée pour ce mardi soir à 17 heures dans le hangar du Tavini au quartier Tavararo à Faa’a. Selon la mairie, 50 personnes se sont inscrites pour cette réunion.

Oscar Temaru, adepte du jeûne, doit conduire lui-même la réunion d’information pour  préparer une séance de jeûne de trois jours durant le week-end. Le maire de Faa’a veut faire passer un message en faveur d’un changement de mode de vie et de consommation alimentaire.

Alors le jeûne est-il une pratique recommandable pour tous en Polynésie ? Hélène Thual, diététicienne et membre du bureau de l’association des diététiciens de Polynésie française (ADPF), estime qu’un jeûne peut parfois servir de déclic individuel, mais elle recommande la prudence et l’accompagnement par un professionnel de santé, en particulier pour les malades du diabète.

En tout cas, cette diététicienne conseille en cas de jeûne de continuer à s’hydrater abondamment, avec de l’eau ou du bouillon de légumes. Elle recommande plutôt la méthode douce : le jeûne intermittent (maximum douze heures par jour).

Et si l’idée d’Oscar Temaru est d’en faire une recommandation générale, Hélène Thual estime qu’il y a trop de restrictions et de populations à risques pour en faire une politique de santé publique.

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