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L’engrais à base de déchets de poisson va booster les potagers de Pirae et Arue

Le familles qui cultivent le jardin communautaire de Tefaaroa à Arue, sont accompagnés par la commune dans l’entretien et le développement de cet outil ©MB/Radio1

La Chambre de l’Agriculture et de la pêche lagonaire de Polynésie française a donné ce vendredi une formation à la préparation et l’utilisation d’engrais à base de déchets de poisson aux populations de Pirae et Arue. Dans l’après-midi au complexe sportif de Tefaaroa, les familles bénéficiaires du programme d’action communautaire ont assisté à une démonstration par Thomas Moutame, président de la CAPL et Jason Roopinia, technicien, tout comme des agriculteurs de la commune de Pirae le matin dans leur mairie. 

De la cuisson des déchets de poisson congelés à l’assemblage des ingrédients en passant par les modalités de conservation, toutes les étapes de la confection de l’engrais à base de poisson ont été expliquées par Thomas Moutame et Jason Roopinia.  D’abord, à la mairie de Pirae, puis au complexe sportif de Tefaaroa, à Arue Le président de la Chambre d’agriculture et de pêche lagonaire (CAPL) ainsi que Jason, technicien à la CAPL ont offert cette formation à des bénéficiaires choisis et limités en nombre des deux communes. Au plateau de Tefaaroa, c’est Pamela Taaroamea qui est responsable de l’entretien du jardin communautaire. Cette formation vient construire un peu plus la démarche engagée au mois de juillet dernier auprès de 7 familles de la vallée, qui cultivent et récoltent les fruits et légumes de ce potager. Les prochains développements concernent un espace dédié aux plantes médicinales et un espace « ma’a hotu » avec des cultures vivrières de produits locaux. Les produits de ces récoltes sont répartis entre les familles qui reçoivent également des formations de transformation de ces légumes pour pouvoir en tirer un revenu un jour. L’une des habitants de Tefaaroa envisage d’ailleurs d’entreprendre la production de sorbet à la banane.

Une recette précise et biologique 

Un fût de 200 litres pour contenir de l’eau non chlorée, 30 kg de déchets de poisson broyés et cuits, 15 litres de mélasse  et 10 litres de micro-organismes efficaces (EM pour effective microorganism) : c’est la base pour un engrais à base de poisson qui ne sent pas trop fort. Les micro-organismes consomment les éléments qui auraient donné une mauvaise odeur au fil du processus de fermentation. D’où l’importance d’une eau non chlorée, pour ne pas tuer ces micro-organismes. Les différents éléments de la recette doivent être à température ambiante au moment de l’assemblage puis le mélange est enfermé hermétiquement dans le fût pendant 1 mois avant d’être utilisé. Attention à l’explosion! Il faudra dégazer, c’est à dire ouvrir puis refermer le fût tous les jours, pour ne pas que la pression monte trop à l’intérieur. On obtient un produit à utiliser avec parcimonie : l’équivalent d’une boîte de punu puatoro dilué dans 15 litres d’eau pour les légumes et seulement une boîte de pâté dilué dans le même volume d’eau pour des semis. L’arrosage se fait alors 3 fois par semaine jusqu’à 1 semaine avant la récolte pour les légumes.

Jason Roopinia sur la droite, technicien de la CAPL a effectué les démonstrations©Ville de Pirae

Pota, salade, tomates cerises ou saint pierre et même choux Kale, le jardin communautaire de Tefaaroa se développe rapidement MB/Radio1

Thomas Moutame, président de la CAPL©Ville de Pirae

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