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« Ne rien lâcher » : Fritch et Sorain tentent de remobiliser face à l’épidémie


Édouard Fritch et Dominique Sorain ont une nouvelle fois appelé au respect strict des gestes barrières pour limiter la propagation du virus.
Avec 16 hospitalisations, la situation sanitaire du fenua est loin d’être catastrophique, mais elle s’est dégradée. Raison pour laquelle les mesures de restriction des regroupements adoptées en août sont prolongées jusqu’au 15 octobre. D’ici là, les autorités appellent à éviter les tamara’a et autres réunions festives.

« Ne rien lâcher », « ne pas capituler » face à l’épidémie, voilà le mot d’ordre. Le président du Pays et le Haut-commissaire n’ont pas fait de grandes annonces mais ont voulu faire passer un message ce mardi, lors d’une conférence de presse commune. Il faut dire que le décès du couple matahiapo – lié mais pas exclusivement dû au Covid-19 – a marqué les esprits, la semaine passée. Et que les tests menés dans certains quartiers ont fait gonfler le nombre de cas confirmés (361 cas positifs en huit jours). Comme l’a précisé Dominique Sorain « une bonne partie » de ces personnes ne subissent aucun ou peu de symptômes – « ce sont plutôt des jeunes » – mais ils peuvent transmettre le virus. Et les plus fragiles, eux, peuvent remplir les hôpitaux. Les exemples mondiaux de hausse soudaine des centres de soins sont nombreux et les hospitalisations ont augmenté sensiblement (16 personnes au CHPF, dont 4 en réanimation ce mardi) ces derniers jours. Or c’est toujours ce chiffre qui semble être le plus surveillé par les autorités.

Pour éviter d’avancer vers une saturation, toujours très lointaine, des hôpitaux, les autorités ont donc annoncé la reconduction des restrictions sanitaires qui arrivaient à échéance ce mardi. Les discothèques resteront fermées, les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public resteront interdits et les manifestations publiques sont toujours soumises à autorisation. Et ce au moins jusqu’au 15 octobre. Dans le cadre privé, le haut-commissaire dit n’avoir « ni la volonté ni la possibilité légale » de limiter les rassemblements, mais la recommandation est plus forte que jamais. « Ce que nous interdisons dans la sphère public ne doit pas se passer dans la sphère privée », insiste Dominique Sorain qui assure que les autorités « ne veulent pas interdire de vivre ». Le président, lui, en appelle une nouvelle fois à la responsabilité de chacun : « Chaque individu par son comportement devient son remède, nous sommes les médecins de cette maladie, a expliqué Édouard Fritch. J’appelle à nouveau chacun à prendre à cœur et au sérieux les gestes barrières. Il faut minimiser donc les contacts avec les familles et les proches« .

Le « tissu d’incohérences » des anti-masques

Comme le précisent les deux responsables, ce ne sont plus, aujourd’hui, les restaurants et bars qui sont des foyers de contamination – sur 1 500 contrôles, peu d’infractions aux règles sanitaires ont été constatées – mais bien des réunions familiales ou amicales. Édouard Fritch met donc en garde contre tout tamara’a et réunion festive dans le mois à venir. Des actions auront en outre lieu dans des zones dites « prioritaires ». Dans les quartiers à forte densité de population – notamment les quartiers sociaux – des agents de prévention sanitaire, mis à disposition des mairies grâce à des CAE, devraient aider à la sensibilisation. Le Haussariat a aussi annoncé la signature d’arrêtés spécifiques aux quartiers touchés par des contaminations importantes pour y « étendre l’obligation de port du masque » dans certaines communes.

Les deux responsables ont d’ailleurs plusieurs fois évoqués les « anti-masques » qui avaient défilé samedi. Édouard Fritch a dit « ne pas savoir quoi en penser », notant des « incohérences », des « accusations mensongères », voire des arrière-pensées « politiques » dans le collectif. Même si la manifestation de samedi c’est « bien passée », Dominique Sorain, lui, parle de déclarations « aberrantes » – « il n’y pas de complot, on ne cache rien », insiste-t-il, et d’un « tissu d’incohérences » développé dans la rue, mais surtout sur les réseaux sociaux.

 

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