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« Pas de panique » : au port autonome, les autorités assurent que le fenua « est bien ravitaillé »

Une visite de courtoisie, et un message rassurant pour tout le pays. C’était le double objectif du déplacement de ce mardi midi. Le président Édouard Fritch, le Haut-commissaire Dominique Sorain et le ministre de l’Équipement René Temeharo étaient en visite au port autonome de Papeete. L’occasion « d’encourager » les travailleurs de ce « poumon économique du pays ». Mais aussi de répéter que les arrivées de denrées alimentaires, d’hydrocarbures et autre fret maritime n’avaient pas ralenti. Le déchargement des navires aurait même été accéléré ces dernières semaines.

Pour Édouard Fritch, à l’origine de cette visite, il s’agit surtout de « saluer » le travail des aconiers, et du personnel du port autonome, qui ont fait en sorte de maintenir l’activité en ces temps de crise sanitaire. « C’est un des poumons du pays, explique le président. S’il s’arrête, c’est tout le fenua qui souffre ». 

Même félicitations de la part de Dominique Sorain qui rappelle que la continuité territoriale mise en place par l’État est surtout destinée aux médicaments et au matériel médical. C’est par bien par le port qu’est réceptionné l’essentiel des denrées alimentaires du Pays, insiste le Haut-commissaire, qui cite aussi, parmi les marchandises amenées par la mer, beaucoup de produits indispensables aux services publics ou au BTP. Le Haussaire insiste en outre sur le fait qu’une organisation particulière a été mise en place pour poursuivre l’activité à Motu Uta. Le genre d’organisation que les autorités voudraient voir généraliser pour permettre la continuité de l’activité économique dans le Pays pendant l’épidémie.

Les douanes ne notent « aucune baisse de l’activité »
Les dockers ne sont pas les seuls, au port autonome, à s’être organisés pour faire face à la crise sanitaire. Les douanes ont par exemple revu leur fonctionnement et leurs protocoles pour « faciliter la fluidité du trafic ». C’est ce que pointe Jean-François Tanneau, directeur régional des Douanes de Polynésie française qui insiste sur le fait que l’activité n’a pas baissé au port. En moyenne, deux porte-conteneurs sont déchargés chaque semaine.

« Il faut rassurer le grand public, il n’y a aucun problème de fret ou de denrées alimentaires, pas de panique à avoir », insiste le directeur des douanes. Même constat pour les hydrocarbures qui continuent d’être déchargés, même de nuit et dehors des jours « ouvrables ».

Du côté des dockers, on se dit « confiant » sur la sécurité sanitaire des travailleurs du port, même si certaines entreprises ont sollicité le Pays pour avoir accès à davantage d’équipements de protection. « On a pas peur de cette maladie, on est plus inquiets sur les conditions de travail », explique Mahinui Temarii, qui pointe certaines zones « dégradées » du port autonome. L’autre inquiétude porte sur les mois à venir. « S’il y a une crise économique, qu’il y a moins de consommation, ça va aussi peser sur notre activité, note un professionnel. Et malheureusement j’ai l’impression que c’est vers ça qu’on se dirige ».

 

 

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