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Rhum, bougies et rillettes de thon… Trois entreprises du fenua à l’assaut de l’international


La CCISM a présenté ce matin la première promotion de son « accélérateur export ». La Conserverie de Tahiti, la société Avatea, productrice du rhum Mana’o et la société Tahiti Candles vont bénéficier de 9 mois d’accompagnement et d’aides pour réaliser des études de marchés et lancer des opérations de promotion à l’international. Elles seront aussi épaulées par des élèves de BTS commerce international pour qui leurs dossiers sont des cas pratiques parfaits.

Elles seraient « de plus en plus nombreuses », les entreprises du fenua à vouloir conquérir des marchés à l’export. C’est en tout cas le constat de la CCISM, qui n’en est pas à son premier effort pour pousser le tissu économique vers l’international. Club export, semaine dédiée, journées thématiques, « masterclass » et ateliers… Ce matin, la Chambre de commerce et d’industrie lançait son « accélérateur export ». Un programme sur mesure pour les entreprises déjà « matures » pour exporter, mais qui ont besoin d’aide pour réellement concrétiser. « Ces entreprises souvent ce sont de toutes petites structures et elles ne peuvent pas tout faire. Elles sont à la production, à l’emballage, à la livraison sur le marché local. Et pour se projeter à l’international, il faut consacrer du temps qu’elle n’ont pas forcément, explique Mathias Destombes, conseiller import-export de la CCISM. On veut leur apporter ce soutien, avec de la formation, en matière de commerce international notamment, avec un accompagnement individualisé… »

Parmi la dizaine de candidats, trois ont été retenus pour cette première promotion : la Conserverie de Tahiti qui voudrait proposer ses rillettes de poisson et son épicerie fine sur le marché européen, la société Avatea, qui veut faire connaitre son rhum Mana’o, entre autres, sur les marchés européens et océanien et Tahiti Candles qui exporte déjà les senteurs du fenua, mais voudrait voir plus grand.

Cas pratique pour le BTS commerce international

À chacun ses produits, ses objectifs et ses marchés cibles, mais toute la promotion recevra un accompagnement de neuf mois. En plus des sessions techniques et administratives, les entreprises sélectionnées profiteront de financements pour réaliser une étude de marché à l’export et pour mener au moins une action commerciale à l’étranger. Elles pourront aussi compter sur l’aide d’une équipe de jeunes motivés : le BTS commerce international. Les étudiants se serviront de ces entreprises et de leur projet comme des cas pratiques très concrets et mèneront pour elles des études de marché et d’autres analyses dont elles pourraient avoir besoin. Un partenariat gagnant-gagnant : « Ça permet aussi de miser sur la jeunesse pour les prochains projets export, de créer de vrais responsables et de vrais commerciaux à l’international », reprend Mathias Destombes.

L’accélérateur export n’est pas un « one-shot » : dès le premier semestre 2022, un nouvel appel sera lancé pour sélectionner d’autres société prêtes à se lancer. En attendant, la CCISM propose à toutes les structures de la documentation, des évènements et des conseils en matière d’exportation.

En 2019, le fenua importait pour 224 milliards de francs de produits contre une dizaine de milliards de francs seulement récoltés à l »export. C’était avant une crise sanitaire qui a pesé sur les flux commerciaux et, paradoxalement, momentanément réduit le déficit commercial du pays. Si ce déficit parait inévitable, le gouvernement comme la CCISM veulent miser davantage sur l’export pour stimuler l’activité. En matière de production primaire – les perles brutes, le coprah, le poisson et la vanille constituent déjà l’essentiel des ventes à l’étranger –  mais aussi de produits transformés. Aujourd’hui seul le monoï représente une exportation notable, avec 350 millions de francs de recettes extérieures en 2019 et 270 millions l’année passée.

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