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Sommet France-Océanie : Emmanuel Macron acte le « réengagement massif de la France dans le Pacifique »

Près de six ans après son prédécesseur François Hollande, Emmanuel Macron a tenu, ce lundi 19 juillet depuis l’Élysée, un Sommet France-Océanie, 5ème du nom. Il s’agit pour le chef de l’État d’acter le « réengagement de la France dans le Pacifique » à travers notamment la surveillance maritime, la biodiversité, la gestion et la conservation de l’océan, le réchauffement climatique ou encore les crises humanitaires. 

Près de six ans après le Sommet France-Océanie de 2015, qui avait été organisé en amont de la COP 21, Emmanuel Macron a réuni cette instance diplomatique de la région Pacifique, qui s’est tenu en visioconférence, à quelques jours de la visite officielle en Polynésie française, et à quelques semaines d’échéances portant sur la biodiversité : le Congrès mondial de l’UICN à Marseille, la COP 26 sur les changements climatiques à Glasgow et la COP 15 à Kunming.

Face à une vingtaine de participants ce lundi matin, dont les exécutifs des Collectivités d’Outre-mer du Pacifique, les dirigeants australiens et néo-zélandais ou encore les organisations régionales, Emmanuel Macron a déroulé son « ambition » d’obtenir des « résultats concrets » à travers une série d’annonces portant autant sur la surveillance maritime que l’environnement et le réchauffement climatique.

Emmanuel Macron a, dans un premier temps, annoncé la création d’un « réseau maritime français du Pacifique Sud », sorte de « un réseau de garde-côtes », à partir des territoires français du Pacifique -Polynésie, Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna- en lien avec les « partenaires » que sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis. « Ce réseau reposerait sur trois piliers : structuration d’une offre de formation et d’entraînement, échange d’informations maritimes, renforcement des opérations de surveillance des zones économiques exclusives du Pacifique », explique-t-on.

« Ce réseau sera créé au bénéfice des États du Pacifique et pour protéger la première de leur richesse qu’est l’espace maritime », a assuré Emmanuel Macron, énumérant à la fois « les domaines de la surveillance des eaux territoriales, de la police des pêches, du sauvetage en mer et de l’assistance aux navires en difficulté comme de la lutte contre les pollutions maritimes ».

Sur le volet du climat et de la biodiversité, les États et territoires du Pacifique présents en visioconférence ce lundi ont assuré un « soutien plus large aux initiatives en cours » : Alliance solaire internationale, Coalition pour la neutralité carbone, Coalition de la haute ambition pour la nature et les peuples, déclaration de Niulakita relative à un niveau élevé d’ambition dans le secteur du transport maritime. Les États du Pacifique se sont également engagés à participer à l’objectif de 30 % des océans couverts par une aire marine protégée, « pour que le Pacifique puisse montrer la voix en abritant la plus grande aire marine protégée du monde ».

Côté français, il s’agira d’apporter une contribution d’un million d’euros au projet de l’Alliance solaire internationale, d’une nouvelle contribution à l’initiative Kiwa portée par l’AFD, à hauteur de 5 millions d’euros, et d’un engagement au sein du Fonds mondial pour les récifs coralliens à hauteur de 3 millions d’euros. « Vous pouvez compter sur la détermination de la France à lever aussi les fonds nécessaires pour accompagner la transition énergétique », a insisté le chef de l’État.

On annonce également un renforcement des aides d’urgence régionales dans le cadre de crise humanitaire, « en lien avec les partenaires FRANZ (Australie et Nouvelle-Zélande) (…) sur le modèle de l’opération menée en 2019 contre l’épidémie de rougeole au Samoa », durant laquelle dix praticiens hospitaliers de la direction de la santé de Polynésie française avaient été envoyés sur place. Plus récemment, le dispositif interarmées FRANZ avait été déployé en 2020, lors du passage du cyclone Harold au Vanuatu. La Croix-Rouge française avait également été mobilisé.

Le chef de l’État a aussi annoncé le doublement de la contribution française au fonds Pacifique (de 1,4 millions d’euros à 3 millions d’euros) « qui favorise l’intégration des collectivités françaises du Pacifique dans leur environnement régional » ou encore, le « soutien français à des projets dans la région (Vanuatu, Papouasie-Nouvelle-Guinée) et l’extension du mandat de l’AFD aux projets contribuant à l’atténuation des effets du changement climatique ».

Pour rappel, le premier Sommet France-Océanie avait été organisé par Jacques Chirac en 2003, à Papeete. Il s’agissait notamment pour la France de réchauffer ses relations avec les États indépendants du Pacifique sud, relations minées par les trente années d’essais nucléaires français en Polynésie. Deux autres sommets vont se tenir en 2006 à Paris, et en 2009 à Nouméa, avant celui de 2015 une nouvelle fois à Paris. Ce 5ème Sommet France-Océanie devait avoir lieu en 2020, à l’occasion d’un déplacement d’Emmanuel Macron en Polynésie française, reporté en raison de la crise sanitaire. Le président de la République a, pour conclure, proposé un 6ème Sommet France-Océanie « autour des années 2023-2024 ».

Avec Outremers360°.

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