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Soutien au pouvoir d’achat : le gouvernement fait le point sur les prochaines mesures

À l’issue du conseil des ministres de ce mercredi, le vice-président Jean-Christophe Bouissou, la ministre en charge de la fonction publique Christelle Lehartel et la ministre du Travail Virginie Bruant ont fait le point sur les mesures en faveur du pouvoir d’achat, notamment l’augmentation du Smig d’au moins 2% au 1er mai, la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires et de la grille salariale des ANFA. Une revalorisation du minimum vieillesse est également dans les tuyaux.

Le Smig va augmenter au 1er mai, mais de combien ? C’est « encore en discussion avec les partenaires sociaux », dit Virginie Bruant. Ce sera de toute façon au moins 2%, ce qui porterait le salaire minimal brut à 159 092 Fcfp par mois. Peut-être plus, le président Fritch ayant fait état jeudi dernier devant l’assemblée d’une hausse cumulée des prix de 2,9% sur janvier et février, à quoi s’ajoute 0,3% de hausse au mois de mars.

En revanche, le gouvernement est plus prudent sur la prochaine hausse du Smig, qui avait été envisagée pour la fin de l’année : « On va réagir au fur et à mesure de l’évolution de la situation, » répond la ministre du Travail.

Coup de pouce au pouvoir d’achat des fonctionnaires et agents de l’administration

Le point d’indice des fonctionnaires va également être revalorisé, passant de 1015 à 1030 au 1er mai, à un coût que le vice-président situe aux alentours de 150 millions pour le reste de l’année 2022. La grille salariale des ANFA (agents non fonctionnaires de l’administration, qui sont plus de 700) va aussi être revue à la hausse pour la deuxième fois cette année. Sur ce dernier poste, le coût additionnel pour le Pays est estimé à 84 millions de Fcfp.

L’emploi se rétablit, mais pas partout

L’emploi salarié reprend du poil de la bête et rattrape son niveau d’avant-crise, assure le gouvernement qui évoque un taux de chômage à 9,5%, soit environ 10 000 personnes. Un rétablissement qui n’est toutefois pas homogène : l’hôtellerie et le bâtiment s’en tirent bien, les services moins bien, dit Virginie Bruant.

Enfin, le gouvernement « prendra bientôt une décision » sur une hausse du minimum vieillesse, sans donner de date précise.

Les prix à la pompe soutenus jusqu’en juin, et après ?

Le conseil des ministres a également décidé d’abonder le Fonds de régulation des prix des hydrocarbures de 3 milliards de Francs. Ce qui porte les dépenses total du Pays sur ce poste à 7 milliards, pour que les consommateurs fassent le plein sans vider leur compte en banque. Mais le soutien des prix des carburants ne vaut, pour l’instant, que jusqu’en juin. L’ajustement pourrait être brutal. « Oui, on ne va pas se le cacher, on fait un peu d’apnée pour voir ensuite au mois de juin, » dit Jean-Christophe Bouissou, qui promet que le Pays accompagnerait cet ajustement des prix pour éviter une hausse importante et soudaine.

Le gouvernement estime à 10 milliards de Francs l’impact de la guerre en Ukraine jusqu’ici sur l’économie polynésienne. Mais, dit le vice-président, cela ne remet pas en question le plan de relance, déjà financé notamment par le PGE2.

 

 

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