ACTUS LOCALESJUSTICE

Un an avec sursis pour s’être livré à des attouchements

Un homme de 27 ans a été condamné à un an de prison avec sursis pour avoir fait subir des attouchements à sa belle-sœur âgée d’une dizaine d’années.

« Papa on m’a fait du mal, t’es où ? »,  telle est la teneur du SMS envoyé par une enfant d’une dizaine d’années à son père qui était alors à son travail. Affolé, il appelle aussitôt sa fille qui lui dit, « Teva* m’a touchée entre les jambes. » Teva, marié à la sœur de l’enfant, rentre de bringue aux petites heures du matin, encore ivre, quand il se présente au domicile familial. Il monte dans la chambre qu’il occupe avec son épouse et ses deux enfants. Sauf que ses deux enfants sont absents de la maison et qu’à leur place se trouve sa belle-sœur qui est endormie dans le lit qu’ils occupent habituellement. Il se couche, tandis que sa femme se lève pour se rendre à la salle de bains.

Que lui est-il passé alors par la tête, il n’en sait rien et presque deux ans après les faits, il ne peut toujours pas l’expliquer. « Je ne sais vraiment pas ce que j’ai eu ce jour-là, je me demande toujours pourquoi j’ai fait cela » explique-t-il à la barre. « Elle m’a dit que Teva lui a caressé les fesses, a remonté son tricot et a tenté de la retourner alors qu’elle dormait sur le ventre », explique la belle-mère de Teva, qui est aussi la mère de la petite. Teva lui s’est rendormi tranquillement une fois l’enfant réfugiée auprès de sa mère.

« J’ai fait ce que l’on me reproche, mais pourquoi, je n’arrive pas à comprendre. »

À la barre Teva, 27 ans, fait profil bas. Ses yeux restent rivés au sol tandis qu’il marmonne ses incompréhensions. « J’ai fait ce que l’on me reproche, mais pourquoi, je n’arrive pas à comprendre. » Selon l’expert, Teva ne souffre pas d’anomalie mentale. Concernant l’enfant, celle-ci souffre de stress post traumatique, « pour elle, la dénonciation des faits est aussi douloureuse que les faits en eux-mêmes », explique le rapport du psychologue qui l’a examinée. D’autant que l’enfant se demandait si elle avait fait quelque chose de mal ou quelque chose qui a provoqué le passage à l’acte de Teva.

« Cela a été un chemin difficile et cela a perturbé tout le monde » confesse la mère de la petite, présente à ses côtés, « elle a eu des difficultés scolaires et a voulu attenter à ses jours. », dit-elle en entourant de son bras les épaules de l’enfant secouées par des pleurs, laquelle confiera en vouloir encore à Teva, car « je sais que cela va rester en moi à vie. » Comme autre dégât collatéral, le père de la victime a fait une dépression à la suite de laquelle il a perdu son emploi.

Mis devant les conséquences de ses actes, Teva accuse le coup. « Quand j’ai appris qu’elle a voulu se suicider, je me suis dit que jamais je ne recommencerai. De la voir comme cela, ça me fait mal au cœur. »

Au vu du casier vierge de l’accusé, le procureur a estimé qu’une peine de huit mois de prison avec sursis avec obligation de soins et l’interdiction de rentrer en contact avec la victime ainsi que son inscription au fichier des délinquants sexuels devrait suffire. Des réquisitions que la défense a estimées « tout à fait adaptées. » Après en avoir délibéré le tribunal l’a condamné à une peine de un an de prison avec sursis avec obligations de soin et l’interdiction de rentrer en contact avec la victime, ainsi qu’à son inscription au fichier des délinquants sexuels. Il devra s’acquitter des sommes de 300 000 Fcfp à payer à sa victime et 200 000 Fcfp à ses parents.

*Nom d’emprunt

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Journal de 7h30, le 24/11/21

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