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Un motoculteur électrique pour faciliter le travail au fa’a’pu

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La Direction de l’agriculture mène depuis septembre un test d’utilisation d’un motoculteur électrique. Idéal pour les fa’a’apu de 1 à 2 hectares, il se recharge sur des panneaux solaires. Si les conclusions de cette expérimentation, attendues en septembre prochain, sont positives, le Pays pourra proposer des aides à l’acquisition de ce type de machine. Et peut-être convaincre plus de jeunes de se lancer dans un métier qui deviendrait ainsi moins physiquement pénible.

C’est le premier motoculteur électrique construit en France, et il est actuellement en test à Fakarava. « C’est parti d’une visite qu’on a faite en métropole au Salon Tech&Bio, dit Laurent Maunas, ingénieur en agriculture biologique à la Direction de l’agriculture. La société cherchait un partenaire dans les Outre-mer. »

Cette expérimentation est rendue possible par le programme « Protege » dans le cadre du 11e Fonds européen de développement. Elle se poursuivra jusqu’en septembre 2023.

Rechargeable par panneaux solaires, et peu gourmand en énergie, le motoculteur électrique équivaut à un engin thermique de 10 CV. Il est testé depuis septembre sur une ferme biologique expérimentale à Fakarava. Il a été livré avec 2 outils de travail du sol : un vibroculteur à dents droites et une bineuse à pattes d’oie. Il peut également tracter une remorque pour porter les fruits de la récolte, le compost, les sacs d’engrais… L’ingénieur estime qu’il est bien adapté pour la Polynésie, même « s’il y a encore des améliorations à apporter ».

Pour la Direction de l’agriculture, il s’agit d’aider les agriculteurs en site isolé, et de diminuer la pénibilité de leur travail. Un engin qui est adapté aux maraîchers disposant d’un ou deux hectares et d’un ou deux salariés. « C’est quelque chose qu’il va falloir développer à l’avenir, parce que tout faire avec une pelle et un râteau, c’est pas évident, » dit Laurent Maunas, qui espère aussi que ce type d’outil va permettre d’augmenter non seulement la productivité des exploitations, mais aussi de convaincre plus de jeunes de se lancer.

Le prix de série de ce motoculteur avoisine les 800 000 Fcfp, mais Laurent Maunas précise que la Direction de l’agriculture dispense des aides pour l’acquisition de machines agricoles. Reste donc à attendre septembre prochain pour savoir si l’essai pourra être transformé.

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