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Une semaine pour s’intégrer et réaliser un jeu vidéo

La 4ème promotion de Poly3D a présenté vendredi son premier projet de réalisation de jeux vidéo suite à son séminaire d’intégration. Cela en présence d’un public composé de parents d’élèves et aussi de Frédéric Simonin, lead level designer chez Ubisoft Montréal.

Le séminaire d’intégration est en quelque sorte un « bizutage » soft réservé aux nouveaux entrants à Poly3D. Les étudiants doivent, en une semaine, concevoir et réaliser un jeu vidéo. Challenge de taille pour certains qui n’ont pas forcément d’expérience dans la modélisation, le codage ou le game design. « Nous avons une pédagogie un peu atypique », explique Philippe Martin, responsable des études.

Poly 3D adapte sa pédagogie aux besoins de l’industrie du jeu vidéo, de manière à ce que les étudiants soient mis en situation de production, dans leur domaine de prédilection, que ce soit dans le game développement, le level design, ou le character design.

« On nous met cher pour qu’on s’habitue au rythme de travail »

Hitivai Oopa est en première année et fait partie de la quatrième promotion. Il a planché avec ses quatorze camarades de promotion sur le jeu. S’ils ont rencontré quelques difficultés de conception, ils ont aussi tissé des liens et formé une équipe. Condition indispensable à la bonne réussite du challenge où vitesse d’exécution et travail de qualité vont de pair.

Deux étudiants ont intégré Ubisoft

Cette méthode semble avoir porté ses fruits puisque depuis sa création, en 2015, bon nombre de ceux passés par cette école travaillent dans le domaine du jeu vidéo. Lors de la dernière promotion, trois étudiants ont trouvé un travail en sortie de stage, deux à Montréal chez Ubisoft et un dans une entreprise locale. Quant aux autres, trois se sont lancé dans l’entreprenariat et le reste suit actuellement des masters dans les effets spéciaux, le character design etc…

Une industrie qui favorise le « outsourcing »

L’avantage dans ce métier, c’est qu’il n’est nul besoin de s’expatrier pour travailler. « C’est une industrie qui favorise le outsourcing. On a pas forcément besoin d’être intégré dans un studio de chez UbiSoft pour travailler sur un de leurs projets. C’est ce qu’ils ont fait avec Assassin’s Creed en travaillant avec pas mal de studios disséminés à travers le monde », assure Philippe Martin. D’où la nécessité du câble et du déploiement la fibre optique en Polynésie.

Ce que confirme Frédéric Simonin, Lead level désigner chez Ubisoft Montréal, venu superviser et conseiller les élèves dans la réalisation de leur projet d’intégration.

Quant à voir un jour un Assassin’s Creed à la sauce locale, « Ubisoft est attentif aux inspirations culturelles qui peuvent se démarquer. Généralement une idée est toujours attachée à un marché et la culture polynésienne peut intéresser le marché Asie Pacifique, comme on l’a vu avec les studios Disney et Vaiana. »

Vendredi, devant de nombreux invités, les ados ont du se livrer à un exercice autrement plus difficile pour eux. Lever le nez de leur écran et de leur univers et s’adresser à un public pour une démonstration de leur jeu, résultat de cette semaine d’intégration.

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