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Vaccination : « On a attendu, on s’est renseignés… Et puis on est venus »

[MàJ lundi 8h30] : le nombre d’injections pratiquées ce weekend à l’ILM approchent de 400

L’institut Malardé ouvrait ce weekend un centre éphémère de vaccination réservé aux carnets rouges. Près de 400 personnes s’étaient déjà présentées ce dimanche après-midi, s’ajoutant aux 28000 injections déjà réalisées au fenua depuis janvier. Parmi eux, beaucoup de volontaires un temps sceptiques, qui ont fini par
franchir le pas de la première injection.

Une inscription, un entretien, une piqûre, et quelques minutes d’attente en « observation »… À l’Institut Malardé comme ailleurs, le parcours est rodé et la plupart des volontaires savent à quoi s’attendre. L’ILM a ouvert, ce samedi et ce dimanche, un centre éphémère dans la cour de son site de Paofai. Avec deux postes d’injections, le « vaccinodrome » est bien moins impressionnant que celui du 13 et 14 mars, qui avait attiré près de 2500 volontaires à la Présidence. L’expérience avait certes été considéré comme un succès par le gouvernement, mais elle avait pesé sur les stocks de vaccins. Pas question de risquer la pénurie, alors que la première vague de « vaccination pour tous » devra faire sa piqûre de rappel d’ici une semaine. Le centre de l’institut Malardé était donc réservés aux seuls carnets rouges.

« Je ne voulais pas l’AstraZeneca »

Des Polynésiens de tout âge, donc, mais suivis pour des longues maladies. « Quand j’ai entendu cette annonce, je me suis dit que c’était le moment », explique Moana, traitée pour un cancer et qui apprécie de pouvoir éviter les files d’attente des centres de vaccination « classiques » ouverts – et bondés – en semaine. Comme d’autres volontaires elle a posé la question du vaccin qui serait utilisé avant de sauter le pas : « pas de problème » pour le sérum Pfizer/BioNtech, utilisé en Polynésie depuis le début de la campagne, « mais je ne voulais pas l’AstraZeneca », précise-t-elle. Un vaccin qui est autorisé, au fenua comme en Europe, mais dont certains effets secondaires ont été dénoncés ces derniers temps. Les autorités n’ont pour l’instant pas annoncé son utilisation en Polynésie.

Son mari, venu par l’accompagner a pu profiter comme d’autres des quelques places laissées dans l’emploi du temps du centre. « Moi au départ, j’étais un peu sceptique, précise William après sa première dose et son quart d’heure d’observation. Un vaccin trouvé au bout d’un an, pour moi, ça n’était pas logique ». À suivi, une période d’interrogation : « On a attendu, on s’est renseignés dans les documentaires, auprès des médecins, et auprès des amis qui sont déjà allé se faire vacciner, et puis on est venus », précise le quarantenaire, rassuré, comme sa compagne, sur l’efficacité et la sécurité du vaccin, mais qui craint tout de même les effets secondaires.

Augmentation des livraisons

Les responsables de l’ILM visaient près de 400 vaccinations ce weekend, et le centre avançait vers ce chiffre ce dimanche. Ces injections s’ajoutent aux 28450 autres opérées depuis le 18 mars. Seules 7337 personnes ont pour le moment reçu leur seconde dose. Plus de 13700 autres sont attendus dans les centres pour un rappel dans les prochaines semaines. Pour faire face à cette demande, environ 39 000 doses de vaccins ont été livrés au fenua depuis le 7 janvier. Le haut-commissariat a annoncé hier que les livraisons allaient s’intensifier, avec « plus de 9 000 doses reçues chaque semaine » dès le mois d’avril.

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