ACTUS LOCALESCULTUREÉVÉNEMENT

Histoire : l’Opération Bobcat à la Maison James Normal Hall

L’Association Mémoire polynésienne organise ce jeudi 1er décembre une conférence sur la présence de l’armée américaine à Bora Bora durant la Seconde Guerre mondiale.

Mémoire polynésienne, l’association présidée par Jean-Christophe Shigetomi qui commémore les combattants polynésiens engagés dans les grands conflits mondiaux, a consacré une grande partie de l’année à l’épisode de la présence américaine à Bora Bora de 1942 à 1946. Pour clore ce cycle, une conférence est organisée ce jeudi 1er décembre à la Maison James Norman Hall de Arue, à 19 heures. Un lieu qui a du sens, car l’aventure américaine à Bora Bora avait inspiré à l’auteur un livre, The Lost Island.

L’association a porté le chantier de la réhabilitation de la pointe Fitu’u à Bora Bora, où étaient positionnés les canons de l’armée américaine : accès facilité, canons nettoyés de leurs graffiti, panneaux d’information trilingues sur lesquels des QR codes donnent accès à des petits films explicatifs. Un panneau a également été installé à l’aéroport de Bora Bora, qui fut construit par les militaires américains.

Jean-Christophe Shigetomi est l’auteur du livre Bobcats, les Américains à Bora Bora 1942-1946, qui a été décliné en documentaire présenté au Fifo 2022 et diffusé notamment sur Air Tahiti Nui. Il expliquera les origines de la présence américaine sur la Perle du Pacifique, qui remontent en réalité bien avant l’attaque japonaise sur Pearl Harbor : les États-Unis avaient déjà commencé des tractations avec la France libre du Général de Gaulle pour s’implanter sur l’île, choisie pour la profondeur de la baie de Faanui.

La conférence abordera aussi l’héritage laissé par les GIs à Bora Bora : les Tamarii Marite, enfants nés de la rencontre des militaires et des vahine, et qui « se réjouissent qu’on parle enfin d’eux, ils veulent être reconnus comme une population particulière de l’île, dit Jean-Christophe Shigetomi. On a colporté beaucoup de choses, mais les archives américaines déclassifiées contredisent le discours qu’on nous raconte. On va dire ce qui n’a pas été dit. »

Le nombre de places étant limité, il est indispensable d’appeler la Maison James Normal Hall au 40 50 01 60.

 

 

Article précedent

Recette du jour : Letchi melba

Article suivant

Contrôle de la DGAE : les fraudeurs verbalisés

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Histoire : l’Opération Bobcat à la Maison James Normal Hall