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Aérien : « mise en sommeil », la TAC veut « rebondir »

Tahiti Air Charter va arrêter ses vols réguliers aux Raromatai dès la fin du mois, comme l’a révélé Tahiti Infos. Les vols charters, eux, ne se poursuivent que le temps que le Cessna acheté pour le marché des Marquises soit vendu. Mais ses dirigeants l’assure : cette « mise en sommeil » temporaire est surtout l’occasion de préparer une relance de l’activité avec d’autres appareils et pourquoi pas d’autres services.

La Tac « ne ferme pas ». Ces dirigeants veulent être clair, après l’annonce, dans les pages de Tahiti infos, d’un arrêt des vols réguliers de la petite compagnie du groupe Degage. Lancée en 2018, la compagnie c’était d’abord fait connaitre avec ses vols à la demande en hydravion. Ce premier appareil a été vendu voilà déjà près d’un mois et devrait quitter le territoire avec ses acheteurs australiens avant la fin octobre. Le deuxième avion, lui aussi un Cessna 208 commandé neuf et livré en mai 2021, est lui aussi en vente, avait révélé le quotidien. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à voler, pointe la direction : les vols réguliers inter-Raromatai vont s’arrêter le 31 octobre, et le « Pihiti », c’est son nom, est toujours disponible pour des vols charter jusqu’à ce qu’il trouve preneur. Et si cela peut se produire « à tout moment » le directeur d’exploitation de la compagnie, Stéphane Rozain assure que l’activité n’est « pas à l’arrêt ».

Le pilote et responsable rappelle que cet avion avait été commandé pour le marché de la desserte inter-Marquises, un temps promise par le Pays à la Tac après un appel d’offres. Sauf que la compagnie n’avait jamais réussi à convaincre l’aviation civile d’État d’autoriser la mise en place de liaisons commerciales en Terres des hommes avec un monomoteur. La décision, qui créé encore aujourd’hui l’incompréhension dans les rangs de la compagnie, a eu comme effet direct la perte du bénéfice de la défiscalisation, promise par le Pays pour financer cet appareil à « plusieurs centaines de millions ». « C’est un peu la double peine. L’avion est génial, mais sans la défisc, le modèle économique ne tient pas, reprend Stéphane Rozain. Donc on s’est dit qu’on allait revenir aux origines de l’hydravion – c’est quand même l’histoire de la Polynésie – soit passer sur du bimoteur, avoir un plus gros avion pour pouvoir transporter plus de monde. Sauf que pour faire ça, il faut bien se séparer du Pihiti, qui a été mis en vente également ».

« Pas de boule de cristal »

Difficile de dire quand le Pihiti sera vendu. Il avait plus de 10 mois pour vendre l’hydravion. Mais, tensions sur le marché de la construction aéronautique et reprise mondiale oblige, l’avion qui ne cumule que 300 heures de vols et qui dispose de « toutes les options possibles » pourrait trouver preneur beaucoup plus rapidement. Raison pour laquelle, la compagnie va probablement connaitre une « interruption » de son activité aérienne. De combien de temps ? « Je n’ai pas de boule de cristal », répond le responsable. Les prochains mois doivent être consacrés à la mise en place d’une nouvelle stratégie pour la TAC, avec de nouveaux appareils, donc, et potentiellement de nouveaux services. La filiale du groupe Degage ne remet pas en cause la viabilité de l’exploitation d’un hydravion, mais admet que sa tentative de proposer des vols réguliers avec des neuf places se solde par un échec surtout dans un contexte où les prix de l’aérien sont plutôt poussés à la baisse. « Un épicier ne peut pas pratiquer les mêmes prix qu’un supermarché » résume Stéphane Rozain.

« Mais l’idée est de pouvoir rebondir », insiste-t-il. Avant ça, il va falloir mener des discussions avec la quinzaine de salariés. Quelques uns devraient rester actifs dans la société, pour les autres, les licenciements ne sont pas la première piste évoquée : « On a tous travaillé beaucoup depuis trois ans, beaucoup ont des congés à récupérer, on a des formations à faire, d’autres ont des projets, veulent voir d’autres choses, liste le pilote. Ca va permettre une petite respiration dans la société et de revenir plus fort et plus aguerris pour la suite ». Des perspectives qui restent toutefois a être discutées formellement avec le personnel. Une réunion est prévue dans la semaine.

 

 

 

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