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Agents communaux : les grévistes en appellent aux députés

Après le Haut-commissariat, les manifestants sont allés plaider leur cause à l'Assemblée ©Cédric VALAX

Après le Haut-commissariat, les manifestants sont allés plaider leur cause à l’Assemblée ©Cédric VALAX

L’intersyndicale, en grève depuis ce mercredi, refuse d’attendre la date du 2 avril pour entamer les négociations avec le Haut-commissaire. La grève, qui selon les syndicats devait être « très suivie » ne l’est finalement que peu même si les perturbations se sont fait sentir dans certaines communes.

Déçus de l’entretien infructueux que le représentant de l’État leur a accordé, les grévistes se sont déplacés jeudi en fin de matinée vers l’Assemblée de Polynésie française afin d’y trouver le soutien de son président, Édouard Fritch.

Le député et son homologue Jean-Paul Tuaiva, ont adressé dans l’après-midi, une lettre à Lionel Beffre, dans laquelle ils lui demande de « suspendre les effets de vos actes cristallisant la colère des grévistes (…) ouvrir, au stade de vos techniciens, dans la discrétion imposée par votre période de réserve, des discussions sur une identification des problèmes à résoudre, un calendrier et une méthodologie de travail permettant la résorption des sources du conflit ».

Frustré, Vatea Heller, patron de la Confédération Syndicale des Agents Communaux de Polynésie (CoSac) et chef de file du mouvement, a annoncé que le mouvement s’intensifierait, mais il semble que les agents communaux ne se soient pas tous donné le mot.

Bilan des conséquences de cette grève pour les usagers ce jeudi à 16h

A Paea ou à Moorea, aucun absentéisme na été constaté.

A Mahina, sept agents étaient en grève. Certains services administratifs fonctionnaient en effectif réduit mais ils étaient tous ouverts.

A Arue, on dénombrait une vingtaine de grévistes sur les 153 agents communaux, un peu moins que la veille. Le ramassage des déchets vert s’effectuera ce vendredi pour les habitants. Après un mercredi chaotique, la cantine de l’école Erima fonctionnait à nouveau normalement.

A Pirae 56 agents étaient en grève, surtout dans les écoles. Elles sont restées ouvertes mais la mairie a du faire appel à des agents volontaires pour s’occuper des enfants et à des prestataires de service pour le nettoyage.

A Papeete la grève restait importante, même si elle était moins suivie que la veille. 150 grévistes sur 566 agents, contre 200 mercredi, principalement issus des services techniques et de la police municipale. Là encore, tout reste ouvert, vous risquez quand même d’attendre plus longtemps et de ne pas toujours trouver de réponses à vos questions, les agents présents ont été dispatchés dans des services qui ne sont pas forcément les leurs.

A Faa’a, la mairie a affirmé que tous les services seraient ouverts malgré le débrayage de 210 employés.

A Punaauia on comptait 92 grévistes sur 340 agents, c’est un peu plus que mercredi. Les bureaux de l’état-civil tournaient en service minimum et les écoles Punavai Plaine, Uriri Nui, Maehaa Rua et Atinuu le personnel de service a été provisoirement remplacé les enseignants . Seuls deux policiers municipaux étaient en service.

Les autres communes touchées: Papara (4) Taiarapu-Ouest (12) Teva i Uta (27) Uturoa (4) Taputapuatea (12). Aucun gréviste à Bora Bora, aux Marquises et à Taiarapu-Est d’après les chiffres que nous avons pu récolter.

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