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Aides-soignants diplômés de l’Institut Mathilde Frebault : « qu’est-ce qu’on devient? »

Des aides-soignants diplômés de l’Institut Mathilde Frébault s’estiment abandonnés par le Pays. ©MB/Radio1

La dernière promotion d’aides-soignants fraichement diplômés de l’IFPS Mathilde Frebault a rencontré le secrétaire général du syndicat O oe to oe rima pour tenter d’avoir des réponses à leurs interrogations. Après leur formation de 10 mois menée sans bourse, et sans aide au logement, ils ne trouvent pas d’emploi alors qu’ils espéraient au moins un accompagnement du Pays dans leurs démarches. Le président du Pays étant en déplacement, ils seront reçus par le ministre de la Santé ce jeudi matin à 7 heures. 

Alors qu’ils fêtaient leur diplôme le 20 juillet dernier, les membres de la promotion 2021-2022 d’aides-soignants de l’IFPS Mathilde Frebault sont aujourd’hui en pleine protestation. Sur les 19 membres de la promotion, deux sont employés pour des remplacements de quelques semaines… les 17 autres sont quant à eux à la recherche d’un emploi en vain, et ce qu’ils entendent les inquiète. Leur situation est déjà particulière puisque le Covid a repoussé leur formation et aussi parce que l’établissement est voué à la fermeture l’an prochain. Leur difficulté à trouver un emploi ne fait pas figure d’exception en cette période de crise économique, mais ils estiment avoir été « abandonnés » en cours de route et manquer d’informations de la part de l’administration. Quelques-uns ont rencontré ce lundi 1er août, le secrétaire général du syndicat O oe to oe rima, Atonia Teriinohorai, pour tenter d’avoir des réponses.

Une formation menée sans bourse ni garantie de poste

Au départ de cette formation il y a un concours d’admission auquel sont reçus 24 jeunes Polynésiens le 8 décembre 2020. Ils acceptent alors avec la certitude d’avoir une bourse et un poste ensuite. « Six mois plus tard », raconte l’une d’entre eux, ils ont reçu « un courrier disant le contraire : pas de poste, pas de bourse, mais une demande de confirmer l’inscription, ou de laisser la place à la liste complémentaire ». Océane Holman le reconnait, c’est « par peur de perdre leur place » qu’ils ont accepté ces conditions. Mais ils évoquent aussi une promesse d’accompagnement dans leur recherche d’emploi dans le secteur privé, faute de garantie dans le secteur public, qui n’a pas été tenue selon eux. Aujourd’hui ils ne savent pas ce qu’il adviendra d’eux. « Lorsqu’une formation est ouverte il y a habituellement des postes à pourvoir, s’étonnent-ils, alors qu’est-ce qu’on fait? »

Sans grande assurance de pouvoir compter dessus, les jeunes gens évoquent tout de même la question de la loi sur l’emploi local. Les besoins en personnel du CHPF sont bien là, selon les représentants syndicaux de l’hôpital qui les soutiennent, mais c’est la politique d’embauche qui serait en question. Les jeunes diplômés et le syndicat O oe to oe rima doivent rencontrer le ministre de la santé ce jeudi matin pour lui exposer leur situation.

 

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