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Après Caracas, Tony Géros souhaite une « table ronde locale » sur la décolonisation

©ONU

Après sa première participation au séminaire régional du Comité spécial des 24, première étape vers la résolution qui sera présentée à l’Assemblée générale de l’ONU sur le statut de la Polynésie française, Tony Géros veut une table ronde locale sur la décolonisation, pour mieux impliquer la société civile. 

Tony Géros est de retour du séminaire régional du « Comité spécial des 24 » à Caracas. C’était la première étape de l’élaboration de la résolution qui fera ensuite son chemin jusqu’à l’assemblée générale de l’ONU. La session du Comité des 24 de juin prochain va « verrouiller les éléments de langage », explique-t-il, « et ensuite la 4e Commission (dont le nom complet est Commission des questions politiques spéciales et de la colonisation de l’Assemblée générale, ndr) du mois d’octobre va venir consacrer ces éléments de langage afin qu’en décembre l’assemblée générale puisse statuer sur la mouture définitive de la résolution. »

C’est la première fois qu’il participait à ce séminaire régional, et il a trouvé l’exercice « très édifiant » : « Je me suis rendu compte que c’est là où commence le débat. Vous avez les 29 pays membres du C24, mais aussi les 17 territoires à décoloniser. Ils interviennent, les puissances administrantes interviennent également, donc il y a véritablement un dialogue qui s’installe et dans ce cadre on apprend beaucoup de choses. » La France était présente, représentée par l’ambassadrice de France dans le Pacifique Véronique Roger-Lacan). « Nos rapports ont été assez froids, mais chacun a pu placer ce qu’il a voulu placer » dit Tony Géros. Comprendre : pas de changement à attendre dans la position de la France.

Le président de l’assemblée voudrait à présent voir se mettre en place une « table ronde locale », distincte du dialogue institutionnel entre exécutifs local et national, pour faire avancer la réflexion des Polynésiens sur le processus de décolonisation.

Pour rappel, le langage des résolutions successives est resté quasiment le même depuis des années. Les seules différences notables avaient résulté des déclarations du gouvernement autonomiste qui affirmaient que les Polynésiens ne souhaitaient pas l’indépendance et qui invitaient les missions de l’ONU à le constater. L’an dernier, après les élections territoriales, une pléthorique délégation Tavini s’était rendue à New York, multipliant les interventions devant la 4e Commission, dont certaines factuellement contestables. Mais, pour la première fois depuis la réinscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes, le représentant permanent de la France à l’ONU était présent dans la salle, pour continuer à demander le retrait de la Polynésie de cette liste.

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