ACTUS LOCALES

Après le Covid, la Consule de Nouvelle-Zélande bien décidée à renforcer les liens avec le fenua

La Consule générale de Nouvelle-Zélande pour le Pacifique français Felicity Roxburgh est en visite au fenua. Invitée de la rédaction de Radio1 ce mardi midi, elle a rappelé que Wellington était bien décidée à faire rebondir ses programmes de coopération régionaux après deux ans « compliqués » par la crise Covid. Bourses, permis vacances-travail, subventions au micro-projets… La Consule explique au passage que dans le contexte de tensions internationales, les pays du Pacifique ont tout à gagner à coopérer davantage entre eux.

« Vous nous avez manqués ! ». C’est le message qu’apporte la Consule générale de Nouvelle-Zélande pour les territoires du Pacifique à l’occasion de cette première visite au fenua, entamée il y a quelques jours. Felicity Roxburgh, passée ces dix dernières années par la représentation kiwie à l’ONU, le bureau Asie du ministère des affaires étrangères ou plus récemment la fondation Asie – Nouvelle-Zélande, a pris son poste en mai 2021 à Nouméa. En Polynésie, territoire d’action de son consulat au même titre que la Nouvelle-Calédonie ou Wallis-et-Futuna, elle enchaine les rencontres de responsables politiques, institutionnels et économiques. Avec à chaque fois le même rappel : après deux ans de pandémie « compliquée » et de stratégie zéro Covid qui a fortement pesé sur les échanges avec l’extérieur, la Nouvelle-Zélande est désormais « ouverte pour le business, le tourisme, et pour les étudiants ».

Bourses, cours, et PVT

Et c’est justement sur une intensification des relations avec ses voisins que Wellington parie pour « rebondir ». La Nouvelle-Zélande relance son programme de permis vacances-travail (PVT) pour les moins de 30 ans, sans limite de places pour les Polynésiens, rouvre son programme de bourse « Manaaki scholarship », et compte étendre son programme de formation en ligne au « business english ». En Polynésie, deuxième plus grand marché néozélandais du Pacifique, la Consule se dit en outre « à l’écoute » pour identifier des « opportunités » et accompagner des projets renforçant les liens commerciaux entre le fenua et Aotearoa.

Avec Édouard Fritch, rencontré dès son arrivée samedi, Felicity Roxburgh a notamment parlé de fret maritime. Le président avait écrit aux autorités néozélandaises pour leur demander d’accorder une attention particulière aux liaisons entre leurs ports et Tahiti, dont le fenua dépend beaucoup pour son approvisionnement. Des problèmes de congestion du flux de marchandises, les ports néozélandais, « gérés par des entreprises privées », en ont effectivement connus, reconnait la Consule générale, et ils « font ce qu’ils peuvent » pour se remettre de la désorganisation causée par le Covid. « C’est un problème que connait tout le Pacifique », explique-t-elle.

Le régionalisme contre le changement climatique

C’est aussi sur le plan de la coopération régionale que la Consule générale veut avancer. Avec la France, la Nouvelle-Zélande partage de nombreux programmes de partenariat, dont l’accord de sécurité FRANZ en compagnie de l’Australie, le programme Kiwa sur la biodiversité ou encore les programmes issus de « l’appel à l’action » de Christchurch contre l’extrémisme en ligne. Avec la Polynésie et les territoires français du Pacifique, c’est dans les instances régionales, comme le Forum des îles du Pacifique (FIP) que le partenariat se développe. Dans une région de plus en plus concernée par les tensions internationales, il s’agit de faire entendre une voix commune, de promouvoir un « Pacifique stable » et décidé à faire face à ses défis. « Dans notre région, la plus grande question de sécurité, c’est pas la concurrence stratégique, c’est le réchauffement climatique, la montée des eaux », pointe-t-elle. La Nouvelle-Zélande a annoncé un investissement de près de 100 milliards de Fcfp pour aider à les pays du Pacifique à avancer dans l’atténuation, l’adaptation et la résilience des effets des changements climatiques.

Le Consulat de Nouvelle-Zélande anime aussi un programme d’accompagnement des microprojets accessibles aux associations œuvrant pour la jeunesse, la condition féminine, le sport ou la biodiversité. Un programme qui a par exemple déjà profité à l’association polynésienne Cousins Cousines pour l’ouverture de son centre d’accueil LGBTQIA. Les dossiers sont à remplir avant octobre. Toutes les informations sur le site et la page Facebook du consulat.

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