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‘Ata Roa, le Blanc-manger Coco à la sauce polynésienne


S’inspirant du succès des « Cards Against Humanity », « Blanc-manger Coco » et autres « Limite Limite », Teiki Kimball s’est lancé dans la conception d’un jeu de cartes humoristique basé sur le parlé et la culture du fenua. Parmi les cartes, le punu pua’atoro, Édouard Fritch, « Wakati, tomato… », le fafaru, « Luuuiiiaaa le quartier » ou… Radio1. 

Il a parfois le mal du pays, Teiki. Né au fenua d’une mère polynésienne et d’un père américain, Teiki Kimball a déménagé à 15 ans aux États-Unis où il a poursuivi ses études et sa carrière. Les années sont passées, mais son attachement au fenua, lui, n’a pas bougé. À 36 ans et en « année sabbatique » après un long passage chez Apple, il s’est attelé à un projet qui lui trottait dans un coin de la tête depuis quelque temps : lancer un jeu sur la culture et le parler polynésien. Pour ça, il s’inspire d’un de ses jeux préférés, devenu un classique mondial ces dix dernières années : Cards Against Humanity, déjà « adapté » plusieurs fois en français, sous le nom de Blanc-manger Coco ou de Limite Limite, notamment. Des jeux humoristiques, voire caustiques ou franchement provocateurs, qui se basent sur un principe tout simple : une phrase à trous d’un côté, des propositions de mots de l’autre et des points basés sur la capacité des joueurs à faire rire ou à étonner.

Wakati, tomato, rikoriko paresseux

« Ce sont des jeux auxquels j’ai beaucoup joué, mais ils sont trop américains, ils sont trop français, il manquait un truc vraiment local », explique le trentenaire, qui, en France ou aux États-Unis « adore passer du temps avec des Tahitiens expatriés » pour « être soi-même » et « parler comme moi je parlais comme quand j’étais petit », « utiliser des expressions que eux seuls connaissent ».

‘Ata Roa n’existe pour l’instant qu’à l’état de prototype. Mais le deck rouge et blanc de 500 cartes a déjà l’allure d’un produit fini et n’attend plus que la production à plus grande échelle. Sur les cartes de propositions, on croiser ainsi le punu pua’atoro, « c’est reva ! », Édouard Fritch, « chalala noa », le fafaru, les muto’i, « Jah love », Moorea, « Luuuiiiaaa le quartier », le pakalolo, un « blanc blanc », « Wakati, tomato, rikoriko paresseux »… ou même Radio1.

Les profits reversés à une association

Du local, que du local, et assez de références pour animer nombre de soirées entre amis. C’est en tout cas ce qu’en ont pensé les Polynésiens de Tiktok et d’Instagram qui semblent avoir plébiscité l’idée de ‘Ata roa. Le projet de jeu a aussi fait mouche auprès des « ta’ata Tahiti expatriés », en métropole ou ailleurs, note Teiki, très actif sur les réseaux sociaux. « J’étais vraiment sidéré par l’engouement qu’a suscité ce jeu et mon petit post », s’enthousiasme-t-il.

Teiki Kimball avait un temps imaginé faire produire une cinquantaine d’exemplaires de son jeu, qu’il aurait distribués autour de lui. Ce sera finalement beaucoup plus : le trentenaire fait en ce moment les démarches pour créer son entreprises, lancer la fabrication. Reste à définir le prix – les boites sont « plus chères à produire que ce que l’on imagine » – et le mode de vente, « soit sur le site, soit dans des boutiques ». Mais pas question pour l’ancien « Operations Manager » de chez Apple de tirer de l’argent de cette idée. « Je fais ça pour m’amuser », dit-il, et pourquoi pas pour aider : s’il y a des profits, il s’engage à les reverser à une associations caritatives, choisies avec l’aide de la fondation Anavai. Un jeu pour de bonne soirées, donc, mais aussi pour la bonne cause.

Pour suivre le projet ‘Ata Roa, direction son site web et sa page Facebook.

 

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