ACTUS LOCALESNUMERIQUE Avec le CyberFenua, le Pays et le haussariat s’emparent du thème de la cybersécurité La rédaction 2024-02-20 20 Fév 2024 La rédaction Du 28 février au 1er mars, le CyberFenua 2024 et ses intervenants investiront les locaux de la CCISM pour parler des enjeux et des risques liés la cybersécurité sur le territoire. Une initiative qui concerne aussi bien les entreprises que les collectivités, à quelques mois des JO et au moment où le Pays veut développer l’économie numérique. Mais aussi les particuliers et les scolaires, notamment pour prévenir les piratages et former de futurs informaticiens. Un forum sur la cybersécurité, c’est une première à Tahiti. Ouvert à tous et gratuit, l’évènement est né d’une volonté du pays via la DGEN, de l’État et de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations (ANSSI). « Il y a les Jeux Olympiques qui arrivent, donc il fallait absolument augmenter la cybersécurité des entreprises du pays. En France, on voit bien qu’il y a du piratage sur toutes les grandes manifestations sportives. Là, ce n’est plus ‘est-ce qu’on va être piratés’, mais ‘quand et à quel niveau' », prévient le directeur de la DGEN, Eugène Sandford. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/02/Cyber-1-JO.wav Dans un contexte où le numérique est au cœur des préoccupations du Pays, avec l’implantation de câbles sous-marins et l’arrivée prochaine de Google, et que Moetai Brotherson souhaite porter la part de l’audiovisuel et du numérique à 25% du PIB, « il faut commencer à se prémunir ». « Et les JO sont un excellent moyen de commencer à monter le niveau de cybersécurité de l’ensemble des organismes du pays, aussi bien publics que privés, mais aussi mettre en place des formations », poursuit Eugène Sandford. Car pour le moment, « le niveau est perfectible » sur la question. « Le plan que nous devons mettre en oeuvre repose avant tout sur des initiatives privées. Ce sont aux entreprises de monter leur niveau de sécurité », notamment en sachant adopter les bons réflexes, parfois tout simples mais qui, en cas de manquement, peuvent avoir de fâcheuses conséquences. « En août dernier, neufs entreprises ont été piratées », après qu’un employé ait cliqué sur un lien frauduleux envoyé par mail, par exemple. « Il y a donc des réflexes à mettre en oeuvre, à la fois au niveau technique et au niveau humain. Comme on se lave les mains avant de manger, il faut mettre un mot de passe bien sécurisé ou ne pas insérer une clef USB inconnue dans son ordinateur », illustre l’informaticien. Pendant trois jours, le forum CyberFenua 2024 traitera donc de thématiques variées, dans des ateliers et des conférences avec des experts du secteur : les JO donc, mais aussi le risque global en outre-mer, les règlementations européennes, le télétravail ou les arnaques sur internet. « Sur la première partie nous aurons des sociétés locales, avec des discussions autour de réflexions e haut niveau en termes de cybersécurité pour les grandes entreprises, avec de la mise en relation. Pour le grand public nous auront des ateliers plus parlant avec des questions pratiques de sensibilisation. Et le troisième jour est destiné aux jeunes, avec notamment l’intervention des gendarmes. Tout l’écosystème de la cybersécurité du pays est partenaire de l’évènement. » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/02/Cyber-3-ecosysteme-programme.wav Inspirer confiance aux entreprises dans le cadre d’une stratégie globale Enfin, des temps d’échanges seront proposés aux scolaires, le troisième jour, et notamment à 170 élèves de terminale option NSI (numérique et sciences informatiques), destinés à devenir les informaticiens de demain. « Ils viendront discuter avec les professionnels des métiers à quelques semaines de Parcoursup. Leur donner de faire de la cybersécurité a du sens au vu de leur option. C’est une idée globale, car pour développer le plan de l’économie numérique, il faut avoir des gens pour le faire. Les sociétés ne viendront pas en Polynésie si nous ne sommes pas attractifs au niveau de la cybersécurité. Et l’une des solutions, c’est l’emploi local et la formation de nos jeunes. » Les parties prenantes du projet espère pouvoir l’organiser chaque année, « en espérant que l’année prochaine, nous puissions ouvrir à l’international, avec des grands opérateurs télécom ». L’idée est de « mettre un zoom sur la Polynésie en terme de hub digital dans le Pacifique Sud. » Vendredi 23 février à 8 heures, Eugène Sandford de la DGEN et Stéphane Gavignet du Haut-commissariat seront les invités de la rédaction pour présenter l’événement. Pour retrouver le programme complet et les liens d’inscription aux différentes journées : CyberFenua 2024 : le 1er forum Polynésien de la cybersécurité – DGEN (service-public.pf) Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)