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Baptême du feu pour Wang Cheng, le P-dg de la société Tahiti Nui Ocean Foods

©Pascal Bastianaggi

Ce vendredi, Wang Cheng, le P-dg de la société Tahiti Nui Ocean Foods à l’origine du projet de ferme aquacole à Hao, passait l’épreuve orale devant les membres du Cesec. Une épreuve dont on ne peut dire si il a été recu avec une note supérieure à la moyenne, car les réponses apportées aux membres du  Cesec sur les questions environnementales les ont laissées quelque peu sur leur faim.

En arrivant ce matin au Cesec, nul doute que Wang Cheng, le P-dg de la société Tahiti Nui Ocean Foods, qui venait répondre aux nombreuses interrogations que suscite le projet de ferme aquacole de Hao, ne s’attendait pas à un tel déferlement de questions portant sur l’environnement. « Les déjections des poissons ne risquent-elles pas, en développant des algues d’asphyxier le lagon ? », « Le projet ne va-t-il pas nuire à la qualité des eaux du lagon ? » etc….

Pour autant, le P-dg de la société Tahiti Nui Ocean Foods, a déclaré qu’il comprenait ces inquiétudes. Pour lui c’est une réaction normale. « Quand un nouveau projet arrive dans un endroit, forcément cela déclenche des inquiétudes. » S’étonnant toutefois que les normes qu’il compte mettre en place soient des normes internationales, il ne comprend pas pourquoi « On ne peut les mettre en place ici en Polynésie française. » Et de préciser que le développement durable est inscrit dans ces normes.

Si il a recu pour l’instant le permis de construire concernant la base vie chantier, les permis d’exploitation sont encore en cours d’instruction.

Quant à la suite des évènements, obtention des permis etc… Wang Chen le P-dg de la société Tahiti Nui Ocean Foods espère qu’en 2020 tout sera réglé.

Quant à savoir si les réponses apportées par le P-dg de la société Tahiti Nui Ocean Foods, notamment celles concernant l’environnement, ont satisfait le Cesec,  Winiki Sage, président de la FAPE, la Fédération des Associations de Protection de l’Environnement se déclare « partiellement satisfait.»

Autre inquiétude légitime, un récent rapport de l’Institut de Recherche et Développement indiquait que pour l’élevage du mérou, il fallait compter 10 kilos de nourriture pour 1 kilo de chair. Se basant sur l’objectif de la société Tahiti Nui Ocean Food, produire 50 000 tonnes de poissons par an, l’IRD estime donc à 500 000 tonnes, la quantité de nourriture déversée dans le lagon. De quoi inquiéter les associations environnementales.

Á cela l’expert mandaté par Wang Chen a indiqué aux représentants du Cesec que des progrès ont été faits en matière de nutriments et que désormais, c’était plus un rapport de 1kg 100 de nourriture pour un kilo de chair. Contestant en cela le rapport des experts de l’Institut de Recherche et Développement. Toutefois ceux-ci gardent la confiance des membres du Cesec qui demandent à voir.

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1 Commentaire

  1. viniura
    22 décembre 2019 à 15h32 — Répondre

    Pour info aux « experts » : https://www.aquaneo-techna.com/fr/productivite/experts/aliment-indice-conversion-poissons-elevage

    Mais il est facile de trouver aisément et rapidement des valeurs sur internet. Bon, elles risquent de décevoir, elles sont assez proches de celles-ci.

    A quand de vrais journalistes à défaut d’expert en mal de public ?

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