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«Boutcha, c’est désormais l’horreur» : le monde découvre les atrocités de la guerre en Ukraine

Dans la région de Kiev, à Boutcha, les troupes ukrainiennes ont découvert une ville détruite et jonchée de cadavres après le retrait russe. Le maire de la ville évoque près de 300 victimes. Depuis le début de la guerre, la procurature d’Ukraine documente les possibles violations du droit de la guerre ou crime de guerre.

Le recul de l’armée russe est général dans la région de Kiev, elle serait même dorénavant repliée au-delà vers le nord et la Biélorussie. Derrière elles, parmi les villes libérées, celle de Boutcha, 37.000 habitants qui ont vécu un enfer. Plus d’un mois d’occupation dont le monde découvre maintenant les atrocités à même les rues. Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, s’est dit « révulsé » tout comme la plupart des Occidentaux. Au total, près de 300 civils ont été massacrés à Boutcha.

Des corps exposés dans la rue

Boutcha, c’est désormais l’horreur avec l’image de cet homme gisant dans la rue, exécuté, les mains attachées dans le dos avec un ruban blanc, décrit Nicolas Tonev, envoyé spécial d’Europe 1 en Ukraine. Les civils ont été assassinés sommairement. Les corps sont allongés sur les trottoirs et les chaussées. Ils seraient une vingtaine de corps exposés dans la rue selon les témoins sur place. Ce sont essentiellement des hommes, abattus pour certains sur leurs vélos et pour d’autres devant une porte d’entrée. Certains sont âgés. Les autorités ukrainiennes ont également montré les tranchées renfermant des corps. Le maire de Boutcha évoque aussi un charnier contenant près de 300 cadavres de civils.

Des équipes chargées de documenter des possibles violations du droit de la guerre

Depuis le début de l’offensive russe, la procurature d’Ukraine documente les possibles violations du droit de la guerre ou crime de guerre. La semaine dernière, la Procureure générale d’Ukraine expliquait avoir plus de 3.000 dossiers en cours.

Il y a des équipes dédiées qui sont chargées, après des bombardements ou des tirs sur des civils, de documenter avec des photos ou des témoignages des éventuelles exactions. Un recensement qui permet d’alimenter des dossiers de possibles crimes de guerre. Il s’agit aussi de documenter et de dénoncer l’utilisation d’armes en principe interdites. Ce travail a été mis en place très rapidement pour ne rien laisser passer.

La Procureure entend trouver tous les responsables du plus petit au plus haut gradé, pour les amener devant les juges. Il y a une volonté de remonter au plus haut des chaînes de commandement russe, si elles sont concernées, c’est le cas pour les bombardements sur l’école militaire de Kharkhiv où l’enquête a permis de remonter jusqu’à un général russe.

Avec notre partenaire Europe 1.

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