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C’est la dégringolade pour l’économie polynésienne.

C'est la dégringolade pour l'économie polynésienne. © DR

Elle s’installe dans une morosité persistante selon l’Institut d’émission d’Outre mer, qui dresse le bilan pour l’année 2011. Et la dégradation est générale.

La Polynésie Française a connu, l’an dernier, une activité orientée à la baisse. Le climat des affaires fait les frais de la contraction de la commande publique, tandis que le marché de l’emploi poursuit sa chute, et aboutit à une consommation réduite des ménages.

Une spirale négative qui se traduit par la destruction de 2 200 emplois, malgré les aides au maintien de l’emploi reconduites par le gouvernement. Les secteurs les plus touchés sont ceux de la construction et du commerce. Seule l’industrie agro-alimentaire tire son épingle du jeu.

En matière de consommation, la détérioration du marché de l’emploi rend difficile l’acquisition de biens non alimentaires. On relève 25% d’immatriculations de voitures particulières neuves en moins en 2011. Un chute en partie due à l’arrêt de la prime à la casse. En conséquence, les entreprises sont frileuses en matière d’investissement. L’investissement privé tient la dragée haute à la commande publique en recul constant depuis 2008.

Du côté des échanges extérieurs, si les importations sont en légères baisse, les exportations, elles, sont plus nombreuses. Une progression qui concerne surtout le poisson, le monoi, le Noni, et l’huile de coprah avec 86,1% de ventes en plus.

Les différents secteurs d’activité affichent des bilans distincts. L’amorce de reprise constatée en milieu d’année dans le secteur primaire ne s’est pas confirmée au dernier trimestre. Le secteur industriel enregistre lui de bons résultats grâce aux exportations en hausse. Légère hausse également pour l’activité touristique. Notamment pour les navires de croisière. L’activité commerciale demeure éteinte avec des marges globalement stables et des charges plus importantes.

Et pour l’IEOM, les choses ne vont pas aller en s’arrangeant en 2012 car la crise de confiance des entrepreneurs polynésiens s’installe durablement. L’Institut augure que le salut viendra de l’Etat, et de l’application des mesures qu’il a préconisé, notamment l’allégement des dépenses réelles de fonctionnement.

Jeudi, le ministre de l’économie, Pierre Frébault, affichait un optimisme sans pareil. Pour lui, la reprise économique est amorcée…

NE62 – L’économie de la Polynésie française en 2011 – Mars 2012 – pdf – 79.5 ko

Dans le podcast suivant, un point sur la situation avec Laure Philiber.

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