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Commission d’enquête sur le nucléaire : un élu Renaissance président, Mereana Reid-Arbelot rapporteure

Comme le souhaitait Mereana Reid-Arbelot c’est un député de la majorité macroniste, le Breton Didier Le Gac, qui a pris la présidence de la commission d’enquête parlementaire sur la « Politique française d’expérimentation nucléaire », dont elle est à l’origine. L’élue polynésienne en est, elle, la rapporteure, et on trouve parmi les 30 membres des députés Les Républicains, RN, Modem, LFI, Horizons, communistes, écologistes ou encore socialistes. Ils ont jusqu’à début novembre pour mener des auditions et rendre un rapport.

Lire aussi : Six mois, pas un jour de plus : la commission d’enquête sur le nucléaire sera lancée le 30 avril

Après l’appel aux députés intéressés, et le lancement du compte à rebours des six mois de travaux, le 30 avril, la commission d’enquête relative à la « Politique française d’expérimentation nucléaire » a tenu sa première séance, cette nuit à l’Assemblée nationale. Une séance d’installation, comme l’avait annoncé Mereana Reid-Arbelot, qui a utilisé le droit de tirage de son groupe (Gauche Démocrates et Républicains – Nupes, qui rassemble des députés communistes et d’outre-mer) pour obtenir la création de cette commission. Il s’agissait donc de nommer, parmi les parlementaires ayant répondu à l’appel, les membres, secrétaires, vice-présidents et le président de l’organe parlementaire. Et comme le souhaitait la remplaçante de Moetai Brotherson à l’Assemblée nationale, c’est un député de la majorité présidentielle, Didier Le Gac, qui en a pris la présidence.

Le député Renaissance du Finistère n’en est pas à son premier gros dossier en matière de santé publique, puisqu’il a déjà présidé un groupe d’étude parlementaire sur l’amiante. La région bretonne est en outre plus concernée que d’autres par les essais nucléaires puisque, comme le note le Télégramme, de nombreux marins militaires ou civils qui en sont originaires, « ont participé aux essais nucléaires à Moruroa ». Parmi les 30 membres de la commission, on croise des représentants Les Républicains – avec le vice-président Philippe Gosselin, qui est aussi membre de la mission d’information de l’assemblée sur l’avenir institutionnel des outre-mer, dont fait partie Tematai Le Gayic et qui est récemment venu au fenua – une députée RN, des élus du Modem et de Horizons, autres groupes proches d’Emmanuel Macron, de la France Insoumise – avec Raquel Garrido, autre vice-présidente – des communistes, écologistes ou encore socialistes, dont le Guadeloupéen Elie Califer. Tematai Le Gayic et Steve Chailloux n’en font pas partie.

La commission d’enquête, dont l’intitulé est « volontairement large », doit s’intéresser aux conséquences de l’installation et des opérations du centre d’expérimentation du Pacifique en Polynésie française et du centre d’essai d’Algérie, où 17 essais ont eu lieu, à la reconnaissance, à la prise en charge et à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français, ainsi qu’à la reconnaissance des dommages environnementaux et à leur réparation. La commission doit commencer ses travaux dès la semaine prochaine, et les clore avant le 1er novembre.

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