ACTUS LOCALESJUSTICE

Condamné pour plus de 70 000 appels à la présidente du groupe Tapura

Un homme d’une quarantaine d’années, ancien collaborateur de Jacquie Graffe, a été condamné vendredi après-midi a un an de prison dont six mois avec sursis pour avoir harcelé pendant plusieurs mois la présidente du groupe Tapura à l’assemblée, Tepuaraurii Teriitahi. Le « fanatique » a ainsi contacté la femme politique plus de 70 000 fois en 8 mois !

Vendredi après-midi, un homme de 41 ans était jugé par le tribunal correctionnel de Papeete pour « harcèlement » et « appels téléphoniques malveillants » à l’encontre de la présidente du groupe Tapura à l’assemblée Tepuaraurii Teriitahi. Les très nombreux coups de fils et sms se sont étalés sur plusieurs périodes entre 2017 et 2019. C’est durant la campagne pour les législatives en 2017 que l’homme a intégré le groupe de soutien au maire de Paea et à sa protégée. Ensuite collaborateur à l’assemblée de Jacquie Graffe, l’homme a commencé à appeler la femme politique « tous les jours et à n’importe quelle heure ». Si au début, le « fan » soutinait son idole en la voyant « présidente du Pays, de France et même du monde », il est très vite devenu virulent en envoyant notamment des menaces de mort et des scénarios mortels très détaillés. Au final, sur huit mois, le harceleur a envoyés ou passés plus de 70 000 appels et sms.

Tepuaraurii Teriitahi a expliqué à la barre avoir été patiente, y être allée « le plus pédagogiquement possible » notamment en en parlant au maire et à ses services. Malgré plusieurs rappels à l’ordre, le harcèlement a persisté. La journée, il s’installait aux fenêtres de l’élue à l’assemblée pour l’observer.  « Je veux juste la paix » a indiqué la présidente du groupe Tapura au tribunal « je vis dans la peur ».

Mais alors pourquoi une telle fixation ? Le harceleur a eu beaucoup du mal à s’en expliquer à la barre. « Je voulais une confidente virtuelle » a-t-il indiqué avant de poursuivre « je n’avais pas de mauvaises intentions, je ne savais pas qu’elle était aussi sensible ». L’expertise psychologique n’a révélé aucune « anomalies mentales psychiatriques » mais pourtant « un état potentiellement dangereux ». Le harceleur en est en effet déjà à sa troisième victime. Cette fois-ci, son comportement lui aura coûté son travail et une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis. Un interdiction de contact a également été prononcée.

Article précedent

Tournoi des sections sportives football de Polynésie – Le Taaone s’impose

Article suivant

Lucien Pommiez confirmé à la tête des transports terrestres

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Condamné pour plus de 70 000 appels à la présidente du groupe Tapura