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Deux ans ferme pour un mauvais remake de « Fast and Furious »

Le chauffard auteur de la course poursuite avec les forces de l’ordre qui s’est déroulée entre Mahina et Papeete le 28 novembre dernier, en pleine heure de pointe, était jugé ce jeudi. Il a écopé de trois ans de prison, dont un avec sursis.

 Le 28 novembre dernier, un homme au volant d’une voiture de location avait été interpellé à Papeete après une course poursuite où deux barrages de police ont été forcés, des feux rouges grillés ainsi que des stops. La course poursuite débutée à Mahina s’est achevée sur le front de mer de Papeete, où il a été interpellé.

Tout a débuté avec un appel à la gendarmerie d’une personne qui vendait des mangues au bord de la route à Mahina. En paiement de sacs de mangues l’individu lui aurait remis un chèque d’apparence frauduleuse. Elle indique aux gendarmes que l’homme en question doit repasser la voir. Ils mettent alors en place une souricière pour l’interpeller.

Quand l’homme accompagné d’une autre personne arrive au volant d’un véhicule, les gendarmes lui font signe de se ranger. Celui-ci fait semblant d’obtempérer  et appuie sur l’accélérateur. S’engage alors une course poursuite où l’individu dans un premier temps s’engage à contresens sur la route en direction de Arue, les gendarmes derrière lui avec sirène et gyrophare. Au rond-point de la mairie de Arue, un barrage est mis en place, mais cela n’arrête pas le conducteur qui monte sur le trottoir pour l’éviter.

Un agent le met en joue, il force le passage

Á un autre barrage un agent de la DSP braque une arme sur lui, en faisant les sommations d’usage. Il fonce sur lui et le coince contre le fourgon de police. Peu de temps après, il renverse volontairement un motard de la DSP qui tentait de lui barrer la route. Il a finalement été interpellé sur le front de mer de Papeete, son véhicule ayant calé et lui prenant la fuite à pied. Il a été arrêté aux Trois Brasseurs. Son passager avait sauté de la voiture alors qu’il roulait car le conducteur dans son délire refusait de l’écouter et de s’arrêter aux barrages érigés par la police.

« J’avais trop fumé, c’est pour cela que j’ai eu peur. »

Á la barre, afin d’expliquer son geste il déclare avoir agi par peur de se faire arrêter, vu qu’il avait « un stick de paka » sur lui. Et d’ajouter, « J’avais trop fumé, c’est pour cela que j’ai eu peur. »

« Ca fait beaucoup pour un seul stick de paka. (….) D’habitude c’est plutôt l’ice qui fait monter dans les tours. Vous en aviez pris ? » « Non », assure l’homme. Bien obligé de le croire sur parole vu qu’aucune prise de sang n’a été effectuée à la suite de ce gymkhana. Au total, outre six voitures endommagées dont trois des forces de l’ordre, deux policiers ont été blessés et deux automobilistes qui ont été percutés dans la course poursuite, commotionnés.

Á son casier, six condamnations dont cinq pour défaut de permis de conduire. Comme l’a souligné le procureur de la République, « C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de mort, on peut remercier le ciel. »  Car de permis, l’individu n’en a toujours pas. Il a été condamné à trois ans de prison dont un an avec sursis, avec deux ans de mise à l’épreuve.

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Journal de 7h30, le 03/01/2020

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