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Du nouveau dans l’affaire de l’hôpital

© Delphine Barrais

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Mardi matin, l’ancien président Gaston Flosse a demandé la nullité de sa mise en examen dans l’affaire du marché de l’hôpital. Le dossier avait connu un coup d’arrêt en novembre dernier lors de l’annulation des mises en examen de deux protagonistes du dossier. Mais l’avocate générale a pourtant requis le maintien de la mise en examen de Gaston Flosse en s’appuyant sur une pièce du dossier jusqu’alors inexploitée : Une expertise du foncier et des installations du Taharaa datant de l’époque des faits en 2003.

L’affaire de l’hôpital avait défrayé la chronique en 2014 lors de la demande de levée d’immunité parlementaire du président Gaston Flosse. Par la suite, le 20 août de la même année, Gaston Flosse avait été mis en examen pour « trafic d’influence » dans ce dossier portant sur les conditions de la passation du marché de construction de l’hôpital de Taaone en 2004. Un marché attribué à la SMPP-Sogeba de Robert Bernut, quelques temps avant que ce même Robert Bernut ne cède pour une bouchée de pain ses parts dans l’hôtel du Taharaa au fils de Gaston Flosse…

Pourtant « l’affaire de l’hôpital » avait connu un véritable coup d’arrêt en novembre dernier avec l’annulation par la chambre de l’instruction de l’ensemble des charges pesants sur deux des principaux mis en examen du dossier. Les juges avaient alors estimé que les charges pesants sur les suspects étaient trop légères. Dans la foulée de cette décision, on pouvait donc légitimement s’attendre à ce que la mise en examen de Gaston Flosse soit également annulée. Mais contre toute attente, l’avocate générale a requis mardi matin le maintien de la mise en examen de l’ancien président. Une position qui n’a pas manqué d’irriter l’avocat de Gaston Flosse, Me Quinquis, qui a rappelé les dernières déconvenues du parquet général la semaine dernière dans l’affaire Haddad-Flosse…

La position du parquet général cache pourtant une information importante pour l’affaire de l’hôpital… Selon nos sources, les réquisitions de l’avocate général s’appuient sur un nouvel élément du dossier jusqu’alors inexploité : Une expertise, saisie par les enquêteurs, qui évalue la valeur de l’hôtel du Taharaa aux environs de 3 à 4 milliards de Fcfp à l’époque des faits. Dans ces conditions, difficile de justifier la cession des parts de l’hôtel pour un prix dérisoire… Reste à savoir comment l’argument sera accueilli par la chambre de l’instruction. La réponse interviendra le 28 avril avec la décision des magistrats…

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1 Commentaire

  1. Iritahua
    22 avril 2015 à 6h46 — Répondre

    Quitte à payer une forte pénalité à l’entreprise BOUYGUES pour qu’il quitte le Territoire avec les deniers des contribuables, le plus important qu’on ait la main mise sur les sociétés locales qui ont effectuées des travaux comme TUPAI – FAKARAVA et autres.
    Allez la Justice le peuple compte sur vous pour que ces magouilleurs ne s’enrichissent plus sur le dos de la population avec toutes ces taxes qui ne cessent d’augmenter.

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