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Édouard Fritch se fait vacciner à Pirae pour « montrer l’exemple »

Édouard Fritch était présent, ce matin pour l’ouverture du centre de vaccination de Pirae. Il en a profité, aux côtés des matahiapo de la commune, pour recevoir sa première dose de vaccin Pfizer. « C’est important que l’on sache que le maire n’a pas peur de ce vaccin », a expliqué le tavana-président, âgé de 69 ans.

La président du Pays avait déjà déclaré, dès la livraison des premières doses au fenua, qu’il « avait hâte » de se faire vacciner « au plus vite ». Mais l’élu semblait jusque-là vouloir « attendre son tour ». A 69 ans, Édouard Fritch ne fait pas partie ses publics cibles de cette phase 1 de la campagne de vaccination, qui vise les personnes âgées de plus de 75 ans et le personnel soignant. Mais l’ouverture d’un centre dans sa commune, et peut-être la campagne menée par un petit groupe « d’antivax » dans la rue et les réseaux sociaux l’ont finalement poussé à retrousser sa manche ce matin.  Comme Michel Buillard et d’autres anciens ministres de la Santé avant lui Édouard Fritch a tenu à « montrer l’exemple » en tant que président, mais surtout en tant que tavana. « C’est important que l’on sache que le maire n’a pas peur du vaccin », explique-t-il à peine l’injection réalisée. « Pas peur », non plus, du test PCR : le président du Pays, déjà été contaminé au Covid en octobre, a été dépisté à l’institut Malardé ce lundi matin, comme tout son gouvernement. Une « mesure de prévention » : le conseil des ministres doit être décentralisé à Tubuai mercredi.

Pirae est le quatrième centre de vaccination public à ouvrir aux îles du Vent après ceux du kiosque Info-Santé de Papeete, de l’hôpital de Taravao et de Moorea et en plus du centre du CHPF réservé au personnel soignant et aux patients du Taaone. Au total, 1 161 Polynésiens ont déjà été vaccinés la semaine dernière. Et le rythme devrait s’accélérer avec l’ouverture, ce lundi après-midi, d’un autre centre à Mahina.

Programme rempli après une campagne de terrain

Le centre de vaccination de Pirae n’était, à l’origine, pas prévu dans le plan de campagne de la direction de la Santé. Mais la commune, qui s’est « engagée auprès de ses administrés à rendre la vaccination la plus pratique possible », a obtenu que ce centre « temporaire » soit ouvert pour 4 jours à destination des publics « les plus prioritaires ». Le Pays a donc dépêché, dans l’ancienne crèche de Pirae, une « équipe volante » de soignants spécialisés, à la condition que son « programme soit bien rempli », comme explique la mairie. Quatre patients par demi-heure, tous âgés de plus de 75 ans et la plupart atteints de maladies chroniques. Une affluence qui a été rendue possible par « un important travail de terrain » mené conjointement par des guides sanitaires et les élus du conseil municipal. Les personnes à risque ont été recensées, contactées, et sensibilisées. « Beaucoup avaient des informations via les réseaux sociaux et n’avaient pas fait le tri en fonction des sources, explique Tiarenui Porlier, 2e adjointe au maire de Pirae. Il s’agissait de leur donner les bonnes informations, mais il ne s’agissait pas de leur imposer quoique ce soit. On explique ce que peut apporter cette vaccination en ce moment, mais ceux qui ne veulent pas, ne veulent pas ».

Des informations répétées lors de la consultation pré-vaccinale, à l’intérieur du centre. État médical, traitements en cours, contamination au Covid dans les trois mois précédent ou cas contacts récents… « Il faut s’assurer que le patient est bien candidat à la vaccination, explique le Dr Jérôme Debacre entre deux patients. Et ensuite bien répéter quels sont les avantages et les inconvénients de la vaccination ». Les avantages sont connus : protection des vaccinées à plus de 95% (7 jours après la seconde dose) contre une infection et surtout contre le développement d’une forme grave de la maladie, moindre risque de contaminer autrui, et participation au désengorgement des structures de santé… Les « inconvénients » sont exposées de façon « tout aussi transparente » et sont « minimes » explique le médecin. Douleur passagère au point d’injection, possibilité de syndrome post vaccinal (petite fièvre, courbatures ou fatigue pendant quelques jours) et risque d’allergie « qui existe pour tous les vaccins et tous les médicaments » « C’est pour ça que les patients sont suivis après la vaccination », ajoute le Dr Debacre.

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