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Entre confinement et grandes vacances, le bref « retour à la réalité » des lycéens


Entre 40 000 et 50 000 élèves ont repris le chemin de l’école ce mardi matin pour une « vraie rentrée » après deux mois de confinement et d’activité scolaire limitée. Parmi eux, plusieurs milliers de lycéens, pas tous convaincus de l’utilité de cette parenthèse de quatre semaines avant les vacances. Si on salue globalement l’annulation des examens 2020, on pense déjà à ceux de l’année prochaine.

Qu’on y aille avec le sourire ou en traînant des pieds, c’était bien ce mardi qu’était programmée la rentrée. Après plusieurs semaines de classes optionnelles, alternées, ou en petits groupes, l’heure était à la reprise des cours, les vrais, obligatoires et en classe entière. En tout cas, c’est ce qui est prévu par les autorités éducatives. Devant le lycée Paul-Gauguin, à Papeete, beaucoup d’élèves notent une ambiance « assez spéciale » en classe. D’abord parce que tout le monde n’est pas là : dans le secondaire, plus d’un élève sur quatre – en comptant les internes qui n’ont pas encore été rapatriés – n’a pas répondu présent à l’appel ce matin. Mais aussi parce qu’après deux mois de confinement on sait que cette parenthèse scolaire sera vite refermée.

La fin des cours, c’est le 26 juin et beaucoup d’élèves estiment qu’il aurait mieux fallu attendre la rentrée du mois d’août pour rempiler. La parole à Akitea, Terai, Élisa, en classe de Seconde et Première à Gauguin, et à Jules et Paul, du lycée hôtelier de Tahiti, à Punaauia, venus « voir des amies » à Papeete.

Continuité pédagogique : « un peu relou, quand même »

Si l’épidémie de coronavirus est visiblement loin des esprits on discute abondamment de ses activités de confinement. Avec des ressentis très différents. « Grandes vacances » pour certains, deux mois ferme pour d’autres, qui racontent les « galères » de la promiscuité familiale ou l’angoisse de la ville morte.  Quant à la continuité pédagogique, elle a aussi atteint très diversement les lycéens. Quand certains assurent, sourire aux lèvres, avoir joué les bons élèves, d’autres avouent plus franchement avoir eu du mal à se motiver.

Oral de français : « ça nous enlève un poids »

Ce « retour à la réalité » – et à la « banalité » – n’est pas salué par tout le monde. Mais les discussions de rentrée ont réservé quelques bonnes surprises. Ainsi, ceux qui n’avaient pas beaucoup suivi l’actualité ces derniers jours ont appris ce mardi que l’oral de français, seule épreuve « en présentiel » maintenue au travers de cette crise, a finalement été annulé sur décision de Paris. Un « ouf » de soulagement pour ceux qui n’avaient pas commencé à réviser depuis chez eux. Une grosse épine dans le pied pour ceux qui n’avaient pas de bonnes notes dans la matière avant le confinement, et qui espéraient se rattraper le jour de l’épreuve…

Enseignements : « On n’a pas pris beaucoup de retard »

Épreuve ou pas, les conseils de classe se réunissent dès cette semaine, pour faire passer les élèves sur la base de leur dossier scolaire. Et les Premières devraient bien affronter, l’année prochaine, les épreuves écrites du baccalauréat. Les enseignements ratés cette année vont-ils rendre la tâche plus difficile ? La perspective, en tout cas n’inquiète pas la plupart des lycéens. « Il faudra bosser », convient toutefois Jules, du lycée hôtelier. Akitea, elle, s’inquiète tout de même de l’image que pourrait donner cette période sur la crédibilité de ses notes ou de son dossier auprès de futurs employeurs…

 

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