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Eugène Sommers, nouveau président du Cesec

©CP/Radio1

Le Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) a élu ce vendredi matin son 29e président, pour un mandat de deux ans. Il s’agit d’Eugène Sommers, issu du collège des salariés. Il souhaite notamment faire travailler le Cesec sur une autosaisine qu’il a déposée, visant à faire un état des lieux de la pauvreté en Polynésie.

La présidence de la 4e institution du Pays revenant tour à tour à un membre de l’un des quatre collèges qui composent le Cesec,  elle était cette fois promise à un conseiller issu du collège des salariés. La candidature « officielle » validée par le collège était celle de Patrick Galenon, qui siège au nom de la CSTP-FO. Mais Eugène Sommers, qui représente la CSIP, et Diana Yieng Kow, qui représente le STIP-AEP (Syndicat territorial des instituteurs, professeurs et agents de l’Éducation publique) avaient décidé de maintenir leurs candidatures.

Les deux premiers tours du vote, qui se décident à la majorité absolue, n’ont pas permis de conclure. C’est au troisième tour, qui se joue à la majorité relative, qu’Eugène Sommers l’a emporté par 20 voix, tandis que Patrick Galenon en obtenait 14 et Diana Yieng Kow 8.

Eugène Sommers admet que c’est Cyril Le Gayic qui l’a poussé à se présenter, et l’a aidé à préparer sa candidature ces derniers mois.  Si la majeure partie de travaux du Cesec est consacrée aux projets de loi du Pays, Eugène Sommers va lui aussi encourager le travail par autosaisine, à commencer par celle qu’il a lui-même déposée, sur la pauvreté en Polynésie.

Pour Diana Yieng Kow, « je voulais offrir une alternative, mais je sais aussi que les deux autres candidats ont une grande expérience sur le terrain.  Il faut qu’on soit réaliste, il y a du lobbying entre certains, bon, c’est le jeu. Moi en tant qu’agent public j’étais au travail ces derniers temps, je n’ai pas pu faire ce lobbying présentiel, on va dire. Je ne suis pas déçue, je suis juste étonnée de la tournure qu’a pris l’élection. »

Pour Patrick Galenon, « déception, bien sûr, mais quand j’étais jeune j’étais très sportif, et dans le sport on apprend aussi à perdre. Je suis déçu peut-être de ne pas pouvoir faire ce que je souhaitais pour mon pays. Mais j’ai déjà travaillé avec beaucoup de présidents du Cesec qui se sont succédé, et puis je reste président de la CPS, donc c’est important aussi. »

Le regret du président sortant, Kelly Asin-Moux : une collaboration limitée avec l’assemblée de la Polynésie

Kelly Asin-Moux, qui a présidé le Cesec ces deux dernières années, en tire un bilan positif, au plan personnel : « Ça a été une très bonne expérience personnelle, je me suis découvert des compétences et des capacités que je ne soupçonnais pas. J’ai appris surtout à savoir écouter les gens, à être dans la concertation. »

Il souligne que le Cesec a son rôle à jouer dans l’élaboration des dispositifs du Pays pour surmonter la crise, mais déclare : «  Ce qui m’inquiète beaucoup, c’est cette transition au gouvernement, avec le départ de Teva Rohfritsch, remplacé aujourd’hui par Raffin, je n’ai rien contre Yvonnick, simplement la question que tout le monde peut se poser, c’est est-ce que c’était stratégiquement la bonne chose à faire pour le pays, sachant qu’on est dans une situation de crise. »

Le plus grand regret de son mandat, dit-il, « c’est de n’avoir pas réussi à rentrer dans les commissions de travail de l’assemblée. Lorsqu’un texte passe au vote à l’assemblée, on va lire simplement notre rapport ; j’aurais préféré, pour que ce soit beaucoup plus dynamique, que les rapporteurs puissent intervenir devant les commissions, pour expliquer comment la société civile a défini son avis sur tel ou tel projet. Mon autre regret, c’est de n’avoir pas pu créer le groupe outre-mer au sein de l’association des Ceser au niveau national, parce qu’on y parle pas beaucoup des problématiques des outre-mers. »

Le nouveau bureau du Cesec

©Cesec

Président, M. Eugène SOMMERS – collège des salariés

1er Vice-président, M. Stanley ELLACOTT – collège du développement
2ème Vice-président, M. Makalio FOLITUU – collège de la vie collective
3ème Vice-président, M. Christophe PLEE – collège des entrepreneurs

Les questeurs :
1er questeur : M. Teiva LEMOIGNE-CLARET (collège du développement)
2ème questeur : M. Sébastien BOUZARD (collège des entrepreneurs)
3ème questeur : M. Yannick LOWGREEN (collège de la vie collective)
4ème questeur : Mme Lucie TIFFENAT (collège des salariés)

Les secrétaires :
1 er secrétaire : M. Anthony TIHONI (collège de la vie collective).
2ème secrétaire : M. Patrick BAGUR (collège des entrepreneurs)
3ème secrétaire : Mme Mélinda BODIN (collège du développement)
4ème secrétaire : M. Atonia TERIINOHORAI (collège des salariés)

Les assesseurs :
1er assesseur : Mme Noelline PARKER (collège de la vie collective)
2ème assesseur : M. Winiki SAGE (collège du développement)
3ème assesseur : M. Vadim TOUMANIANTZ (collège des salariés)
4ème assesseur : M. Ethode REY (collège des entrepreneurs)

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