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G.Flosse: « Tous les (bons) candidats sont Tahoeraa »

Gaston Flosse ©Cédric VALAX

Gaston Flosse ©Cédric VALAX

Le premier tour des élections municipales, c’est dimanche. Un scrutin aux enjeux purement communaux nous dit-on, ce n’est pas si certain. Avec 140 listes et 1929 candidatures au scrutin plurinominal majoritaire, difficile d’interroger tout le monde. La rédaction de Radio1 a donc choisi de donner la parole à ceux pour qui ce scrutin revêt d’autres enjeux: les trois groupes représentés à l’Assemblée de la Polynésie française. Gaston Flosse, Oscar Temaru et Teva Rohfritsch ont accepté de nous livrer leur vision de cette élection « de proximité » qui servira également à assoir leur position.

Ce vendredi, après Teva Rohfritsch et Oscar Temaru c’est le leader du Tahoeraa Huiraatira qui répond à nos questions.

« Les plus belles années de ma vie politique »

A bientôt 83 ans, Gaston Flosse porte bien son surnom de « vieux lion ». Rompu à toutes formes de scrutins, il a entamé sa carrière politique en 1963 en étant élu chef du district de Pirae qui deviendra, deux ans plus tard, une commune. Il en sera le premier maire en 1965.

Fondateur du Tahoeraa Huiraatira en 1977 il en est toujours le leader et depuis, s’il est passé par tous les mandats, celui de maire a toujours un écho particulier à ses oreilles: « les plus belles années de ma vie politique » aime répéter Gaston Flosse.

« Faux… Je me déplace avec ma voiture « 

Le temps est passé et aujourd’hui il ne brigue aucun mandat et pourtant… La formule le fait sourire: « Gaston Flosse un candidat nul part et partout à la fois », ce qui lui vaut aussi quelques reproches de ces opposants qui le soupçonne d’utiliser ses fonctions de président et les moyens du Pays  pour faire campagne pour ses candidats.

« A chaque élection on me sort n’importe quoi »

En pleine municipales de nouvelles affaires ont fait surface et Gaston Flosse pourrait perdre son immunité de sénateur. Un acharnement judiciaire d’après lui qui n’aurait, toujours selon lui, aucun impact sur les électeurs. Alors comment gère t-il ça lors des réunions publiques?

« C’est le seul moyen, il ne peut pas parler de bilan (Oscar Temaru) »

Des affaires dont se servent aussi ses adversaires. Le plus ancien d’entre-eux, Oscar Temaru, se demandait à notre micro comment la population pouvait encore voter pour l’homme « le plus corrompue de la république« . Pour Gaston Flosse, en dehors de l’indépendance, c’est le seul argument du maire sortant de Faa’a.

« J’y vais j’y vais pas (…) c’est un coucou (…) il est de nul part (Teva Rohfritsch) »

Pirae, berceau du Tahoeraa, est la commune à récupérer absolument, ne serait-ce que symboliquement. Édouard Fritch en fait une affaire personnelle. Gaston Flosse aussi. Autre symbole, Punaauia on le député Jean-Paul Tuaiva se présente face au maire sortant et surtout face à Teva Rohfritsch, leader de A Tia Porinetia, 3ème force politique représentée à l’Assemblée de la Polynésie française. Un candidat qu’il ne porte pas dans son estime.

« Ce sont les maires qui n’ont pas beaucoup d’imagination »

Les nouvelles obligations des commune en matière d’eau potable et de traitement des déchets grèvent les budget. Alors à quand une fiscalité propre? Cette fois c’est en tant que président du Pays que Gaston Flosse répond.

Le Fond intercommunal de péréquation (FIP) est aussi au cœur des préoccupations de tous les tavana pour qui il représente la principale ressource financière… quand il est versé par le Pays.

Pour conclure nous avons demandé quelle serait la force de ses adversaires… aucune. Par contre niveau faiblesse le leader du Taoheraa Huiraatira en note quelques unes, et en profite pour en remettre une couche sur son adversaire de toujours… Oscar Temaru.

« La grande qualité du Tahoeraa c’est de tenir ses promesses »

L’hégémonie du Tahoeraa fait peur à certains. Gaston Flosse la réfute. Pourtant, le président sénateur ne peut le nier, avoir la main sur les communes c’est aussi faciliter la mise en place de sa vision politique pour le Pays. D’autant que se sont les élus communaux, les grands électeurs, qui procéderont à l’élection des deux sénateurs polynésiens que Gaston Flosse rêve de voir habillés en orange.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans notre podcast. Gaston Flosse est interrogé par Cédric Valax.

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