ACTUS LOCALESSOCIAL Grève à l’aéroport : le courrier sévère de Moetai Brotherson au directeur d’ADT Caroline Perdrix 2024-08-10 10 Août 2024 Caroline Perdrix Après le haut-commissaire, c’est au tour du président du Pays d’adresser un courrier au directeur d’Aéroport de Tahiti pour dire son mécontentement. Moetai Brotherson s’inquiète de « signalements de cas répétés de souffrance au travail » et liste les « mesures urgentes » qu’il veut voir prises pour y remédier. Lire aussi : Grèves à l’aéroport, les négociations tournent en rond, le haussariat met la pression L’autre actionnaire d’ADT, le Pays, interpelle le directeur général d’Aéroport de Tahiti pour lui signifier, comme l’a fait le haut-commissaire Éric Spitz jeudi, que les revendications des salariés en grève doivent être entendues et traitées efficacement. Moetai Brotherson fait état de « témoignages, portés a ma connaissance par différents canaux, font état de conditions de travail dégradées, de harcèlement moral, de pression excessive et d’un sentiment général de mal-être chez certains de nos collaborateurs. » Des situations « inacceptables » pour le président du Pays, qui nous seulement « portent atteinte à la santé et au bien-être de nos employés », mais qui ternissent aussi « l’image de notre entreprise », écrit-il dans un courrier daté de vendredi. Et à l’image d’un cahier de revendications, le courrier présidentiel liste quatre mesures demandées à Gwenaël Ronsin-Hardy : une enquête indépendante et approfondie et un rapport « dans les meilleurs délais » sur la souffrance au travail, la mise en place « sans délai » de mesures correctives, le renforcement de la prévention et une « communication transparente » sur les points précédents avec les salariés. Moetai Brotherson termine son courrier par une convocation à peine déguisée : « Nous pourrons nous rencontrer dans les meilleurs délais affinée discuter plus en détail de cette situation et de définir les modalités de mise en œuvre de ces actions. » Suite à la réception de cette missive, le directeur d’ADT a convié les représentants du personnel à une rencontre lundi à 10 heures, sans joindre une proposition de protocole d’accord : « C’est bien la première fois », dit-on parmi les grévistes, qui veulent y voir le signe d’un changement de ton. « Avec ce courrier, notre grève est totalement légitime et reconnue. Nous ne faisons pas grève pour le plaisir mais bien parce qu’il y a un gros problème depuis des années. » Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)