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Grève des pompiers d’aérodrome : la « stratégie de l’inacceptable »

Pour Jean-Christophe Bouissou, le nouveau préavis de grève illimité de la Fraap vient contredire le protocole d’accord signé après le dernier mouvement, début octobre. Le vice-président accuse le syndicat, qui entend de nouveau se mobiliser le jour de l’ouverture du Salon du tourisme, de vouloir « prendre en otage » les acteurs du secteur pour défendre des « revendications individuelles et injustifiées ».

Lire aussi : Nouveau préavis de grève chez les pompiers d’aérodrome

Après la « surprise », la réponse. Le vice-président Jean-Christophe Bouissou, destinataire, vendredi, d’un nouveau préavis de grève illimitée de la Fraap dans l’aviation civile, a fait part ce dimanche de son « incompréhension » concernant la stratégie du syndicat, majoritaire chez les pompiers d’aérodrome. Le ministre en charge des transports intérieurs précise qu’il avait convié, ce vendredi, les représentant de la Fédération de rassemblement des agents des administrations de Polynésie pour établir un point d’étape de l’application du protocole de fin de conflit signé début octobre, après trois jours de grève qui avaient fortement perturbé les vols domestiques. « Le secrétariat de la Vice-présidence a reçu malheureusement une réponse négative, écrit le représentant du gouvernement. Et c’est avec une grande surprise qu’il a reçu à 11h40 la lettre de préavis de grève« . À l’entendre, « la mise en œuvre de tous les points figurant dans le protocole d’accord du 2 octobre 2022 a été effectuée avant le 15 janvier 2023, comme prévu »  seuls certains points restant « en cours de réalisation ». « C’est pourquoi ce préavis de grève, qui comporte de nouvelles revendications, nous interroge » écrit Jean-Christophe Bouissou.

Principale demande du préavis : l’augmentation de 20% des indemnités de sujétions spéciales (équivalente à une prime de fonction) pour l’ensemble des agents, dont les pompiers, bénéficiant de ces ISS, ainsi que des revalorisations indemnitaires plus ciblées sur certains agents. « Ces revendications ne sont pas justifiées par des modifications substantielles de la charge de travail ou des responsabilités affiliées » et « viennent contredire la signature du syndicat », répond le vice-président. « Lors de la grève précédente des pompiers d’aérodromes le 30 septembre 2022, il n’a pas été possible de donner satisfaction à leur revendication pour une hausse de 10 % sur les ISS rappelle-t-il. Maintenant, en réclamant du + 20 %, le syndicat, selon nous, entre dans une stratégie de l’inacceptable en prenant une nouvelle fois la population des iles et les acteurs du tourisme en otage ». Une stratégie qui passerait aussi par le choix de la date d’effet du préavis : le 3 février, date d’ouverture du salon du tourisme, comme le 30 septembre dernier. « Sur ce point il ne peut pas y avoir de coïncidence », insiste le représentant du gouvernement qui accuse la Fraap de vouloir, « sur la base de revendications individuelles et injustifiées », « entacher l’image de la reprise du développement du tourisme dans les îles et entraver le travail des entreprises et de tous ceux qui œuvrent pour ce secteur d’activité ».

Avec communiqué

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