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« J’ai compris très vite que j’allais mourir »

Le procès aux assises du viol et de la tentative de meurtre de la quinquagénaire de Maharepa en janvier 2017 a débuté mercredi pour trois jours aux assises. Devant les jurés, la victime est revenue difficilement sur les détails de sa terrible agression.

C’est le procès d’un terrible fait divers, survenu en janvier 2017 à Moorea, qui va occuper les trois derniers jours de cette première session des assises de l’année au palais de justice de Papeete. Face aux jurés, un homme de 47 ans surpris en plein cambriolage par la propriétaire d’une habitation de Maharepa, le 14 janvier 2017 en début d’après-midi. Alors que la victime rentrait chez elle, le cambrioleur l’avait rouée de coups au visage, avant de tenter de l’étrangler à plusieurs reprises, de la violer et de mettre le feu à sa maison, avant de s’en aller.

A la barre pour le premier des trois jours de procès mercredi, la victime est apparue visiblement très affectée de devoir revenir sur son agression, se tenant fermement à la barre et prenant de longues pauses avant de s’exprimer. Cette femme veuve, aujourd’hui âgée de 54 ans et qui habitait seule chez elle au moment du drame, est revenue sur « les rafales de coups » reçus par son agresseur : « j’ai essayé de me dégager, mais je ne fais pas le poids. J’ai appelé au secours et c’est là qu’il a commencé à m’étrangler ».

Durant toute l’agression, la quinquagénaire explique avoir perdu plusieurs fois connaissance. « Quand je me réveillais, c’était comme d’un cauchemar. Mais j’entendais un bruit sourd dans ma tête, parce qu’il était en train de me frapper ». « J’ai compris très vite que j’allais mourir » a fini par souffler la victime…

L’accusé dit « perdre la mémoire des faits »

Appelé à s’exprimer un peu plus tôt dans la matinée, l’accusé n’a pas été très loquace face à la cour et s’est contredit à plusieurs reprises. S’il avait reconnu la totalité des faits lors de l’enquête, le quadragénaire a tenté de minimiser l’agression devant les jurés. Il a d’abord affirmé qu’il n’avait « pas réussi » à violer la victime, avant de reconnaître l’avoir « piqué » avec son sexe. Sur l’incendie, après avoir reconnu devant les enquêteurs avoir voulu détruire la maison, il a finalement expliqué à la barre qu’il « voulait mourir dans cette maison ».

Enfin, l’accusé a avancé une toute nouvelle explication pour justifier ses crimes : « je n’étais pas moi-même à ce moment là. J’avais l’impression d’être possédé ». Avant de douter même de ses propres propos : « je perds la mémoire des faits »

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