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La « dream team » de Moetai Brotherson

Gouvernement Brotherson

Le président du Pays, Moetai Brotherson, a présenté son gouvernement ce lundi matin. « Voici devant vous la dream team », a-t-il annoncé en expliquant qu’il entendait déjà les critiques mais que les ministres seraient jugés sur leur travail.

Les proches, les familles, les amis et les représentants avaient fait le déplacement pour assister à la présentation du gouvernement ce lundi matin, à la présidence. Une fois le public installé, les ministres ont fait leur entrée. « Nous voici rendus à ce matin, attendu depuis quelques jours. J’ai vu des buzz partir avec des noms divers et variés… s’amuse Moetai Brotherson. Voici devant vous la dream team. » Visiblement, les critiques ont déjà fusé car le président précise qu’ils seront jugés sur leur travail et non pas sur « les nombreuses critiques qui remontent ». Chacun a répondu ou essayé de répondre aux questions concernant leurs premiers objectifs, leur priorité… Si certains avaient déjà des idées bien tranchées, d’autres préféraient attendre d’avoir fait officiellement la passation avec le ministre précédent et constitué leur équipe. « Tous les ministres devant vous ont eu comme livre de chevet le programme du Tavini », a expliqué Moetai Brotherson, affirmant avoir choisi son équipe selon quatre critères : la volonté de s’engager, leurs compétences, l’adhésion au programme du Tavini et l’humilité et la bienveillance. « Ce n’est pas parce qu’on est ministre qu’on est supérieur aux représentants ou qu’on doit devenir un tyran dans les services. Nous sommes avant tout des Polynésiens comme vous. »

 

La vice-présidente est chargée d’écrire une charte déontologique, s’inspirant des lois dictées par l’ancien législateur polynésien Tetunae. « Ce n’est parce que tu es à la proue du navire que tu dois te servir le premier », cite notamment Éliane Tevahitua. Sur dix membres du gouvernement en comptant le président, quatre sont des femmes. La parité est presque atteinte mais ne l’est pas. « Nous sommes deux à porter la jupe donc peut-être que ça compense »… a souri Moetai Brotherson, reprenant plus sérieusement une douloureuse réalité :  « Il y a quelques semaines, j’avais plus de candidates que de candidats mais la société est structurée de sorte que les charges qui reposent sur les femmes sont plus importante que celles qui reposent sur les hommes. C’est une des raisons qui a conduit certaines candidates à se désister. Il y a un vrai travail à faire pour que ces charges soient mieux partagées. » Quand à l’ouverture à la minorité, une discussion s’est tenue avec Nuihau Laurey qui « a fait part de sa volonté de ne pas être présent dans ce gouvernement ». Mais Moetai Brotherson défend une ouverture à la société civile dont proviennent de nombreux ministres. Suite à leur présentation, ils sont tous entrés en pré-conseil avec cette contrainte : « Dans les jours qui viennent, ils devront m’annoncer les mesures à mettre en œuvre très concrètement et très rapidement dans les 100 premiers jours. » Enfin, le président du Pays a assuré qu’il n’y aurait pas de chasse aux sorcières, notamment parmi les chefs des services, mais si « certaines personnes n’ont pas spécialement envie de travailler avec le gouvernement, elles partiront. La séparation sera toujours faite avec bienveillance et humanité ».

Moetai Brotherson, président de la Polynésie française, en charge du Tourisme, des Transports aériens internationaux, de l’Égalité des territoires, des Affaires internationales, du Développement des archipels, de l’Économie numérique et des conséquences des essais nucléaires.

Éliane Tevahitua, vice-présidente, ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur, de l’Environnement, du Foncier et de l’Artisanat, en charge des relations avec les institutions.

Vannina Crolas, ministre de la Fonction publique, de l’Emploi, du Travail, de la Modernisation de l’administration et de la formation professionnelle.

Minarii Galenon, ministre des Solidarités et du Logement, en charge de l’Aménagement, de la Famille et des Personnes non-autonomes.

Tevaiti-Ariipaea Pomare, ministre de l’Économie, du Budget et des Finances, en charge des Énergies.

Taivini Teai, ministre du Secteur primaire, en charge de la Recherche.

Ronny Teriipaia, ministre de l’Éducation.

Cédric Mercadal, ministre de la Santé, en charge de la Prévention et de la Protection sociale généralisée.

Nahema Temarii, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la prévention contre la délinquance.

Jordy Chan, ministre des Grands travaux, de l’Équipement, en charge des Transports aériens, terrestres et maritimes.

Nathalie Salmon-Hudry, déléguée interministériel chargée du handicap et des personnes en perte d’autonomie.

Eliane Tevahitua
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