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L’administration s’organise face à la recrudescence des cas Covid


Comme les entreprises privées, l’administration est touchée par l’accélération de l’épidémie de Covid-19. Mais les services du Pays abordent cette nouvelle vague avec beaucoup plus de préparation qu’au premier semestre, estime Éric Déat, directeur de la modernisation et des réformes de l’administration. Les syndicats, eux, pointent certaines faiblesses du dispositif. 

Chacun son plan. C’est le mot d’ordre dans les services du Pays. Des plans de continuité de l’activité avaient déjà été mis en place après les premières alertes Covid, en début d’année. Ils ont été revus, complétés et adaptés à la nouvelle situation sanitaire. Aujourd’hui chaque responsable doit poser, avec ses équipes, des règles de prévention de la circulation du virus, et de réaction à adopter en cas de développement de cas au sein d’un service. C’est ainsi, par exemple, que la Direction des affaires foncières a suspendu certains services cette semaine, et devrait les rouvrir lundi. « Il n’y a pas de règle générale, chaque service définit ses règles et active son plan de continuation d’activité si besoin, explique Éric Déat, directeur de la DMRA. L’idée étant d’éviter au maximum d’avoir à fermer des services et des accueils des usagers ».

Du côté du service aux usagers, le premier confinement, en mars, avait pressé l’administration dans son effort de dématérialisation. Une vingtaine de démarches – des demandes d’aides économiques en ligne aux inscriptions dans des établissements de formations – avaient alors été rendues possibles en ligne, et la DMRA avait insisté pour « continuer dans cette lancée ». « Beaucoup de services y travaillent encore » assure Éric Déat, parlant de « 20 à 30 démarches par mois dématérialisées ». Parmi elle, les demande de bourses à la DGEE,  ou d’aides aux entreprises tels que l’AEPE ou l’APCR, ou encore les demandes d’aide à la connexion internet de la DGEN.

La semaine passée le pays comptait 31 agents Covid+ parmi ses agents, auxquels s’ajoutaient 22 sujets contacts à risque élevé – les seuls, parmi les sujets contacts à être isolés à domicile. Des chiffres issus de remontées très partielles des services (environ 60%) mais qui indiqueraient tout de même, pour le gouvernement, que la situation est « sous contrôle » dans l’administration. Une affirmation relativisée par certains. « On n’a que très peu d’informations transparentes sur l’état des effectifs, expliquait hier un représentant syndical au Cese. On a parfois l’impression que lorsqu’il y a un cluster, certains responsables préfèrent ne pas en parler plutôt que de faire preuve de prudence et isoler tout le monde ».

La décentralisation des règles de gestion des cas Covid poserait aussi problème. Par exemple sur la question du télétravail, nécessaire quand il faut isoler un cas contact, ou quand un service est touché par plusieurs cas : « Cela fait 10 mois qu’on connait le Covid, et on a toujours pas mis en place de règlementation  pour encadrer le télétravail, explique Vadim Toumanianz, secrétaire général du Syndicat de la fonction publique. Ce sont les chefs de service qui décident quand et comment il est mis en place, c’est le fait du prince ».

 

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