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Le nouveau centre socio-culturel chinois sous les auspices du lièvre

Projeté depuis de longues années par le Sinitong et ses associations membres, le futur centre socio-culturel commence à sortir de terre, aux côtés du temple Kanti de Mamao. Un vaste espace qui doit être un outil pour la transmission de la culture, la célébration des grands évènements, la mise en valeur des arts ou l’accueil des personnes âgées… Objectif : une inauguration avant la fin de l’année.

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C’est dimanche que le calendrier lunaire nous fera passer de l’année du tigre à celle du lièvre d’eau. Après trois éditions sans célébrations publiques, un cortège d’évènements accompagne ce Nouvel an chinois. Beaucoup devraient ainsi assister, dimanche matin en fin de marché, à la danse des lions et la présentation de l’emblème de cette année devant le siège actuel du Sinitong, d’autres devraient rejoindre la présidence, pour découvrir l’exposition culturelle ouverte dans les jardins pour deux semaines, ou pour participer au gala – sur invitation seulement – dans la même soirée. Le point d’orgue du programme sera bien le défilé des lanternes programmé samedi 4 février dans le centre ville de Papeete, avec un final en spectacle à la présidence…

Mais ce sont bien les jardins du temple Kanti de Mamao qui seront l’épicentre de ces festivités. Dès ce samedi soir, un bal et un diner y seront donnés, avec déjà plus 600 personnes ayant réservé leur table. Dimanche 29 janvier, la semaine prochaine donc, ce sera au tour de la journée culturelle chinoise, ses stands, ses traiteurs et ses animations de s’y installer… Mais les jardins attendent aussi un autre grand évènement, plus tard dans l’année : la naissance du Centre socio-culturel chinois dont les travaux avancent bien tout près du temple.

Atelier cuisine, poésie et calligraphie

Le projet était discuté depuis plus d’une décennie au Sinitong, fédération d’associations chinoises propriétaire et gestionnaire du grand espace de Mamao. « Il a fallu prendre le temps de mettre d’accord tout le monde, dans nos 10 associations, sur un projet commun », rappelle son président Timi Wong Yut. Ont suivi les appels à projets d’architectes, les études et appels d’offres et les démarches administratives… La première pierre avait été symboliquement posée en juillet, et le bâtiment de près de 1 000 mètres carrés sur quatre niveaux ne tardera pas à s’élever. Sa vocation première : assurer la transmission de la culture chinoise en Polynésie. « Il y aura la calligraphie, la poésie, toutes les formes d’art de la culture chinoise, mais aussi la cuisine chinoise, reprend le président. Nous avons prévu au rez-de-chaussée un espace où les gens pourront venir apprendre à faire la cuisine. Ils viennent avec leurs ingrédients, on leur apprend comment les cuisiner et ils dégustent leur préparation sur place ».

Sur les plans du bâtiment, situé à l’emplacement de l’ancien foyer des femmes, on trouve effectivement un grand atelier de cuisine, mais aussi une grande salle d’exposition – pour mettre en valeur tout types de savoir-faire et de traditions artistiques -, des salles de réunion et d’activité où les personnes âgées pourront se rassembler et les associations tenir leurs animations. On y trouve aussi les futurs bureaux et salle du conseil du Sinitong, qui va donc déménager son siège. Les locaux du centre-ville seront probablement loués à des fins professionnelles, ce qui n’est pas une nouveauté pour la fédération, propriétaire de plusieurs bâtiments environnants.

316 millions d’investissement

Ce sont d’ailleurs ces loyers qui ont permis à la structure associative, aussi gestionnaire du cimetière chinois d’Arue, de mobiliser ses économies pour le projet : la construction devrait coûter 316 millions de francs au total, en fonds propres, donc, mais aussi sur la base de mécénat et d’une aide du Pays. Un investissement conséquent mais qui va « profiter à tous », insiste le président du Sinitong, qui rappelle que la culture et les racines chinoises sont communes aujourd’hui à une grande partie des Polynésiens. Le bâtiment doit être livré entre août et septembre, avec un peu de retard sur le calendrier, pour une inauguration « espérée » avant la fin de l’année, une fois l’équipement et l’ameublement terminés. Le nouveau centre socio-culturel chinois, qui servira aussi à mener les grandes célébrations traditionnelles, sera quoiqu’il arrive de la partie pour le prochain Nouvel an.

 

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