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L’éjaculation précoce, un trouble encore sous-estimé ?

Un homme sur cinq est confronté à ce trouble sexuel. Mais malgré la frustration, peu réagissent.

Cela peut perturber la vie des hommes comme des femmes. L’éjaculation précoce touche un homme sur cinq en France, selon une étude des laboratoires Menarini France publiée mercredi, qui insiste sur les conséquences psychologiques de ce trouble sexuel. Un trouble contre lequel on peut lutter, mais face auquel les hommes réagissent souvent avec frustration et fatalisme.

Ejaculation précoce : de quoi parle-t-on ? Première enseignement de l’étude : l’éjaculation précoce n’a pas d’âge. Contrairement à l’impuissance, qui touche généralement plus d’hommes après 50 ans, les éjaculateurs précoces ont en moyenne 39 ans. Et ce n’est qu’une moyenne : cela peut affecter autant les jeunes que les plus âgés.

Il existe deux sortes d’éjaculation précoce : la primaire et la secondaire. La première apparaît dès le début de la vie sexuelle. L’homme éjacule dès les premiers instants de la pénétration, voire même avant. Et ce quel que soit la/le partenaire. L’éjaculation précoce secondaire, elle, peut survenir après plusieurs années d’activité sexuelle « normale » et peut varier selon les partenaires. Ce trouble peut être dû à un manque de sérotonine (un neurotransmetteur), à l’anxiété, à l’arrêt d’un traitement, à un excès d’hormone ou à un dysfonctionnement du pénis par exemple. Mais de nombreux mystères l’entourent encore.

De la frustration chez l’homme et dans le couple. Seuls 8% des éjaculateurs précoces se disent satisfaits de leur performance sexuelle, 90% se sentant frustrés sexuellement. Et cela joue sur le mental, l’estime de soi. 62% des éjaculateurs précoces pensent en effet qu’il s’agit d’une honte et peut entraîner une discrimination.

Cela a également un impact sur la vie de couple. Une femme sur deux en couple avec un éjaculateur précoce estime ainsi que l’orgasme est « plutôt difficile » à atteindre, voire « très difficile » ou même qu’il est « absent ». Pour 73% des partenaires, il y a un sentiment de « frustration ». Dans la moitié des cas, c’est d’ailleurs la femme qui est à l’origine de la consultation.

Comment la combattre ? Face à ce trouble, la plupart des hommes semblent résignés. 67% des hommes concernés ne consultent pas. Ignorance des solutions, impression que cela « s’arrangera tout seul », honte… Les raisons de ce fatalisme peuvent être multiples. Pourtant, des  solutions existent bien. Avant même d’aller voir son médecin, vous pouvez essayer certains exercices, comme respirer avec votre abdomen pendant l’acte ou concentrer son attention sur autre chose que la durée. Le site Garderlecontrole.fr recense un certain nombre de ses conseils.

Si le trouble persiste, il est impératif d’en parler, avec sa/son partenaire d’une part, mais aussi avec son médecin, généraliste ou sexologue. Thérapies de couple, psychanalyse, hypnose, relaxation… En fonction de leur savoir-faire, les sexologues disposent d’un certain nombre de solutions, dont aucune n’est toutefois un remède miracle. Cela demande, dans chaque cas, de la patience et du temps. D’où la nécessité d’en parler avec sa partenaire. Certains médecins proposent également des antidépresseurs, qui auraient une influence sur l’éjaculation. Mais il est impératif de consulter avant. Un numéro est également à disposition : le 08 25 95 02 50.

En attendant que le problème soit réglé, les sexologues rappellent aussi que la pénétration n’est pas le seul moyen de faire arriver sa/son partenaire à l’orgasme.

Source : Europe1

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